Le jour approche, pâle, humide, fragile,
Il jette un œil par la fenêtre, passe timidement la porte,
Chétif, sans poids ni force.
Et tu penses alors : saura-t-il bien tenir sur ses jambes ?
Une si frêle créature est-elle vouée à grandir ?
Mais dans le temps même où tu t’interroges, voici que l’ombre capitule,
Et qu’il a pris le pouvoir.
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Dritëro Agolli (1931-2017) – À fleur de fables (Fondencre, 2010) – Traduit de l’albanais par Alexandre Zotos.