Ne mourez pas. Si cruellement me mordent les mâchoires de la terre que j’ai besoin de vos mains pour mes blessures.
Retenez-vous de mourir. Gardez-vous à moi. N’acceptez pas d’être répandue plaintive graine aveugle parmi les grains stériles.
Acceptez le fouet de l’air et la rouille dévastée, et ma présence, et de nouveau plus tard la mort sans yeux.
Acceptez les ans, la spirale des saisons, le vertige des plantes qui se désespèrent, reprennent espoir et vont au feu.
Soyez plante, reprenez vie, allons au feu ensemble.
Partageons le soleil, mangeons la terre, buvons la lente ciguë.