Je ne suis pas souvent là mais I’m not dead ! Quoique… Disons pour le moment blessée grave (c’est le neurone le plus atteint).
Depuis quelques jours, je suis une aventurière. Indiana Jones n’a qu’à bien se tenir ! Pas de crâne en cristal, pas de temple maudit, nenni nenni ! Pas non plus de crocodaille à la Dundy, t’façon, j’ai peur des animaux…
Je suis une aventurière citadine, une aventurière qui sent bon le CO2 et l’effet de serre, une citadine bien pâlotte parce que les gaz d’échappements filtrent les UV (et toc ! V’là comment justifier mon manque de bronzage ! Héhé ! Z’l’avez dans l’os !) Bref. Je suis la Jack Burton de la ville…
J’expérimente… J’ose… J’audacieunise… Oui, du verbe audacieuner de l’audace, verbe très courant.
Après l’expérience #1 : Moules-frittes et carbonade flamande (à prononcer avec un fort accent flamand, je ne sais pas dire moules-frittes et carbonade autrement) en plein de soleil au mois de juillet, j’ai tenté aujourd’hui pour vous l’expérience #2 : En tong dans le vieux Lille. Non, pas dans le fromage… Le quartier… Celui entre la gd-place et l’esplanade. Je sais que je suis une grande aventurière à la Razmoket mais oh ! En tong dans du fromage, c’est dur…
Bilan de l’expérience ? Echec… cuisant !
Si au départ j’ai pu faire la fière à la démarche nonchalante genre : « je suis une « congés payés » zen et détendue qui n’a même pas regardé sa boîte mail pro (menteuse !), s’est levée pour l’apéro, profite du soleil (sous l’épais nuage gris pollution) et se balade au grès de ses envies » je peux vous dire que j’ai vite grave déchanté !
Déjà, marcher avec des tongs, c’est assez sport quand on n’a pas l’habitude. On se demande toujours si la partie « string pour pied » va bien tenir et ne pas lâchement lâcher le pied qu’elle protège pudiquement, si le talon va bien suivre et SURTOUT : Est-ce que l’avant de la tong ne va pas se plier en se reposant sur le sol ?! N’avez-vous jamais eu cette anxiété de sentir l’avant de la semelle ripper sur le sol, se pliant alors sous votre pied dodu, tirant le string pour pied vers l’arrière, retenant sauvagement votre petit peton tout nu, vous condamnant à vous vautrer tel du guano un peu trop mou devant ce p***** de canon qui passait justement devant vous en vous souriant ?
Allez… Avouez que ça vous a déjà traversé l’esprit… A tel point que devant le fameux canon, vous avez adopté une démarche « canard » pour éviter ce drame, vous donnant un air franchement con…
Oui oui Cobra, je t’ai vu rougir là… C’est dur hein ?
Bref ! Où en étais-je ? Ah oui, quand ça a commencé à se gâter. Je venais justement de quitter la gd-place, les bras chargés d’achats inutiles (héhé, c’est les soldes) quand j’ai entrepris la partie chaude de mon expérience : Aller au zoo en tong. Traduction : traverser le vieux Lille et ses pavés.
Non… N’essayez pas… Vous aimez vos pieds ? Vos chevilles ? Vos dents ?! Alors non, ne faites pas cette erreur. Car je peux vous assurer que le premier pavé un peu plus haut que les autres sera pour votre tong !
Coinçage du peton fragile, enregistrement de la cata, expression du visage terrorisé pas belle, mais alors vraiment pas belle à voir, chute des sacs de courses, vautrage… sur l’affreux pigeon qui passait par là.
Je suis une aventurière meurtrière qui ne sait pas comment enlever du sang de pigeon sur son top blanc tout neuf… Et je suis sure qu’au zoo, la mangouste s’est foutue de ma gueule…
Expérience #2 : Echec. Ne reproduisez pas cela chez vous…
La semaine prochaine, j’essaie les talons aiguilles dans les escalators…