Bien connus des institutions financières, qui les maîtrisent parfaitement, les processus de connaissance client (ou « KYC », pour « Know Your Customer ») sont également utiles dans d'autres domaines d'activité. Checkboard, par exemple, en fait sa spécialité pour la vente et la location immobilière… en profitant de l'ouverture de la banque.
Ce n'est souvent qu'une des multiples frictions qui encombrent, depuis la nuit des temps, les parcours des consommateurs dans un des moments les plus importants de leur existence que représente l'adoption d'une nouvelle résidence. Elle n'en est pas moins extrêmement déplaisante : les vérifications en tout genre précédant la conclusion d'une transaction sont non seulement pénibles, administrativement parlant, mais elles induisent en outre des délais, souvent de plusieurs jours, que tout le monde préfèrerait éviter.
Naturellement, quelques plates-formes modernes (Mashroom, pour n'en citer qu'une, également au Royaume-Uni), à la recherche d'un maximum d'efficacité, n'ont pas attendu pour intégrer des approches technologiques afin de résoudre ces difficultés, hélas partiellement. Avec Checkboard, la promesse est de disposer d'un outil aisément accessible, permettant d'effectuer quasi instantanément tous les contrôles nécessaires en quelques étapes rapides, moyennant le minimum d'efforts et de complications.
Concrètement, le candidat à l'achat ou à la location reçoit un « lien magique » correspondant à la propriété désirée. Il est alors guidé au travers des étapes de validation : après avoir fourni quelques informations générales (adresse postale, de messagerie…), son identité est confirmée (via une combinaison classique comprenant lecture d'un justificatif officiel et photographie dynamique) puis il ne lui reste qu'à accepter la connexion à ses comptes bancaires de manière à auditer sa situation financière.
Ainsi armée et après, entre autres, une analyse approfondie des transactions bancaires captées, Checkboard fournit au propriétaire ou à l'agence immobilière un rapport extensif sur le prospect, établi selon ses propres critères d'éligibilité, donc sans divulguer plus de données personnelles qu'il n'en faut : identité certifiée, bien sûr, score de crédit, capacité de paiement (des loyers, des mensualités de prêt…), lutte contre le blanchiment (pour les acquéreurs, notamment en ce qui concerne l'origine des fonds)…
Avec la « digitalisation » accélérée du monde, de plus en plus d'entreprises, dans différents secteurs économiques, ont besoin de dispositifs de connaissance client 100% en ligne, performants et conviviaux. Un marché entier est probablement en train d'émerger sur ce terrain, auquel s'intéressent les acteurs historiques de l'identité numérique, de l'agrégation de comptes, de la protection contre la fraude, ainsi que des nouveaux entrants. Les banques, encore absentes, auraient certainement une belle carte à jouer, en capitalisant sur leur expérience et sur la confiance dont elles jouissent…