Le résumé donné au public est tout à fait fidèle :
Homme d'affaires, fumeur invétéré, passionné de vieilles voitures, amoureux fou de sa femme et désormais veuf, Edouard Carr se raconte… et l’histoire ordinaire d’un fou d’amour. Tantôt avec rudesse, tantôt avec cynisme, souvent avec humour, Carr dissèque ses propres sentiments d'enfant abandonné, trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, cette volonté qui l'a poussé dès l'adolescence à rechercher sa mère et surtout, il détaille avec force les liens fusionnels qui les ont unis Marie-Jo et lui, dès la première rencontre.
Mot après mot, le discours se précise. Parfois, plein de rage devant sa propre impuissance face aux injustices de la vie et de la mort, parfois vulnérable et fragile comme l'orphelin qu'il demeure, fasciné d'avoir, un jour, rencontré un amour si grand.
Jusqu'à la révélation qui met en lumière la dimension unique du personnage de Carr en démontrant magistralement qu’aimer et être aimé échappe à toute morale humaine.
La pièce de Neil Labute est formidablement bien structurée. La version française de Dominique Piat est parfaite.
Et l’interprétation de Jean-Pierre Bouvier est de mon point de vue très vraisemblablement moliérisable.
Article extrait d’une publication intitulée "Avignon le 13 juillet à La Luna, au Cloître Saint Louis, au Pixel, aux 3 Soleils et à l’Espace Roseau Teinturiers".