date de parution : 1er juillet 2021
473 pages
prix : 23.90 €
Une île magique. Une mission dangereuse. Un secret brûlant.
Linus Baker mène une vie tranquille et solitaire. À quarante ans, il vit dans une petite maison avec un chat caractériel et ses vieux disques. En tant qu'agent du Ministère de la Jeunesse Magique, il doit s'assurer du bien-être des enfants dans les orphelinats supervisés par le gouvernement.
Mais lorsqu'il est convoqué de manière inattendue par les Cadres Extrêmement Supérieurs, il se voit confier une mission curieuse et hautement secrète : se rendre sur l'île de Marsyas dans un foyer où résident six dangereux pensionnaires.
Obligé de mettre ses craintes de côté afin de rédiger un rapport objectif sur l'établissement, Linus va vite comprendre que les enfants ne sont pas le seul secret que renferme l'île. Il devra également réussir à cerner le charmant et énigmatique directeur des lieux, Arthur Parnassus, qui fera tout pour défendre ses protégés.
À mesure qu'il découvre d'incroyables secrets et qu'il se rapproche d'Arthur, Linus va se retrouver confronté au plus difficile des choix : faire son devoir ou écouter son cœur.
Alors alors, j’ai dû ré-écrire cette chronique parce que à la fin du 1er jet, je suis tombée sur un post instagram qui m’a fait douter de comment écrire cette chronique. Je vous écris donc d’abord mon appréciation puis je vous parlerai de ce post après. A vous de vous faire une opinion.
Je pense que tout le monde devrait lire ce roman. Ici, aucune restriction d'âge pour lire ce livre parce qu'il parle avant tout d'amitié, de fraternité, de famille, d'entraide et d'amour. L'acceptation de ce qu'est l'Autre est au centre de cette histoire. Encore donc une petite pépite que nous a écrit T. J. Klune. Vous le savez, T.J. Klune est un de mes auteurs préférés. À chaque nouvelle parution, je me jette sur ses nouvelles histoires. Il en a donc été de même pour « La maison au milieu de la mer céruléenne ». Je suis encore une fois tombée sous le charme de l’histoire et surtout des personnages qui la peuple. Dans ce roman, on tombe dans un monde où les créatures magiques côtoient des personnes lambdas sans pouvoirs magiques. Je pense que la société est volontairement cachée pour ne se concentrer que sur la façon dont les orphelins magiques sont traités par le ministère de la jeunesse magique. Il n'y a finalement que très peu de notions sur comment vivent les personnes magiques en dehors des orphelins. Autant dire que l'environnement dans lequel évolue le personnage de Linus fait froid dans le dos. L’ambiance m’a fait d’ailleurs penser à un vieux film en noir et blanc, austère et impersonnelle, grise et froide. Les couleurs jouent un rôle important dans ce roman j'ai trouvé. Déjà, l'utilisation du mot céruléen dans le titre veut tout dire. Et en quittant son lieu de vie et de travail, le personnage de Linus arrive au bord de cette mer, qu’il voit pour la 1ère fois et au fur et à mesure de son intégration dans cette maison, la couleur va arriver dans son environnement. Si ce roman était adapté en film, je vois vraiment bien l'histoire commencer dans du noir et blanc et au fur à mesure, des touches de couleur arriver pour un final coloré totalement. La couleur ici est la métaphore de la vie. C’est en côtoyant les personnages de cette maison que Linus va apprendre à vivre. Les personnages de cette maison sont des enfants dits « dangereux ». Le boulot de Linus est de voir comment ils sont traités et d’envisager des mesures. J’ai trouvé que Linus ressemblait beaucoup à d’autres personnages de l’auteur notamment Paul Auster dans « Dis-moi que c’est réel ». Comme Paul, Linus est très attachant, il est souvent drôle mais surtout, il a un cœur gros comme ça. Il m’a fait sourire, il m’a beaucoup ému aussi surtout à la fin. Les enfants ont aussi joué un rôle dans mon choix du mot « pépite » en début de chronique. Ils sont très attachants mais surtout très courageux et plein de vie alors que celle-ci ne les a pas épargnés. Arthur, le directeur de l’orphelinat et Zoé, dont je ne dirais rien, sont aussi des personnages forts que j’ai aimé découvrir. Ils forment avec les enfants une magnifique famille qu’on a envie de protéger contre ce ministère qui nous semble bien hostile. On sent dans ce roman une volonté de l’auteur de parler de sujets forts comme la différence et l’acceptation de soi qui sont des sujets qu’il aborde souvent. Néanmoins, c’est en lisant le post d’une historienne/autrice canadienne, Justzaza_autrice , que j’ai découvert que T. J. Klune avait en fait voulu aborder un sujet de l'Histoire canadienne qui a eu lieu dans les années 50/60 en écrivant ce roman (podcast « Jeff & will’s Big Gay Fiction » du 16 mars 2020). Cet évènement historique est une rafle d'enfants autochtones enlevés à leur famille. Je préfère vous en parler parce que, pour ma part, j'aime bien savoir dans quel contexte est écrit un livre. Ici, ne connaissant pas l'histoire canadienne, je ne peux donc pas faire de parallèle entre « La maison au milieu de la mer ceruléenne » et cet événement historique. Mais néanmoins, comme quelqu'un le mentionne, je préfère le mentionner aussi. Je vous préviens par contre que cette personne n’accepte pas que l’on encense ce roman de T. J. Klune. C’est donc presque une détractrice. Mais elle donne des titres de livres écrits par des auteur.ices autochtones et je trouve que c’est une bonne chose. A vous de vous faire votre propre idée. En bref : je suis encore une fois très émue par un écrit de T. J. Klune. Avec des messages forts, des personnages parfaits, il nous entraîne dans sa tête tout en dénonçant notre société. Ce roman véhicule un message d’amitié, d’amour, d’entraide et de paix. Je ne dirais pas que c’est un roman feel good mais j’ai eu le sourire aux lèvres en le terminant. NOTE : 9 / 10Suivez toute l'actualité des éditions De saxus sur leur page Facebook