Certains de mes billets provoquent parfois des réactions, des réactions diverses.
Voire contrastées.
Quand bien même ils s'en tiendraient aux faits, les réactions n'en seraient pas moins furieuses.
« Le bon, le bio, la note » est de ceux-là. J’en veux pour preuve les dernières joyeusetés initiées par Pierre Guigui sur son mur Facebook.
Pierre Guigui est une vieille connaissance : il a commencé à me poursuivre de ses assiduités après la parution de « Le cosmique de répétition », mon premier article pour « En Magnum », paru dans le numéro 4.
C’est donc là qu’il a commencé à s’en prendre non pas à ce que j’écris mais à me chercher des poux dans la tête en usant de deux registres différents :
- la façon dont il prétendait - et prétend toujours - que j’exerce mon métier d’œnologue,
- l’invention de mon propos avant de répondre non à mes écrits mais à ses affabulations, le tout en se parant des vertus du droit de réponse. C’est ainsi qu’il construisit son papier dans « En Magnum #6 » … si ce n’est qu’outre le fait qu’il était mensonger, ce droit de réponse n’était pas fondé en droit.
C’est ainsi qu’à nouveau il m’accuse
Mais de quoi donc ?
D’abord de « pleurnicher, couiner, taper du pied, insulter et vociférer, victime [que je suis] de manipulations et d’interprétations de [mes] propos ».
Que dire de ceci ?
- que l’on peut lire mon article dans « En Magnum #4 » puis celui de Pierre Guigui dans « En Magnum #6 » pour constater que, en effet, P. Guigui modifie et manipule mon propos.
En un mot : qu’il ment et base son argumentation sur le mensonge qu’il a préalablement forgé de toutes pièces.
On se référera à « La crucifixion de Saint Pierre », billet écrit sur mon blog après cette triste farce, et qui est abondement illustré de photos des deux articles. Elles mettent les falsifications en évidence.
Horreur : j’ai voulu le crucifier ? Monstre que je suis !
Pourtant, me fournissant les clous et la croix, qu’espérait donc Pierre Guigui ? que je le laisse mentir impunément ?
Cette crucifixion symbolique avait pour but de pointer que n’est pas Saint Pierre qui veut ! car Saint Pierre Guigui, dans son désir d’évangéliser les foules et les convertir à sa cause, s’est fait prendre les mains dans le pot de confiture, en flagrant délit de mensonge.
Dans un désir d'humilité bien étranger à son successeur auto désigné, Saint Pierre – le vrai – aurait demandé à être crucifié tête en bas, afin de ne pas imiter Jésus.
Saint Piètre s’est, lui, contenté de s'indigner avant de me bloquer sur Facebook puis, déjà, de m’y intenter un procès par contumace.
C’est que l’on montre mieux ses muscles quand on le fait sans compétiteur, et en présence de ceux dont on sait par avance qu’ils vont les admirer.
Qu’on se rassure : je veux bien recevoir des leçons de morale.
Or après m’avoir une nouvelle fois bloqué sur Facebook, Pierre Guigui m’y a à nouveau désigné à la vindicte de ses petits camarades, déformant une fois de plus mon propos (quand il ne l’inventet pas) et se servant de ses mensonges pour susciter une longue suite d’invectives et insultes diverses.
Quoiqu’il puisse écrire sur le sujet : je ne pleurniche ni ne couine. Je m’indigne.
Je m’indigne car à quelques exceptions près que je remercie sincèrement et chaleureusement (je pense tout particulièrement aux Nicolas, à Catherine et à Magali) on cherchera en vain des commentateurs indiquant le non-sens et l’indignité qu’il y a à apostropher quelqu’un avant de le livrer en pâture … après s’être assuré qu’il ne pourra répondre.
On cherchera aussi en vain (presque en vain, puisque Michel Bettane reste digne et cause dégustation, qui est le fond du problème) ceux qui commentent en faisant référence à ce que j’ai écrit et non pas à ce que Pierre Guigui prétend que j’ai écrit.
Cette mocheté qui revendique la vertu et le bon droit, c’est règlement de comptes à OK Corral en mode lapidation publique.
C'est donc doublement dégueulasse.
Car en revanche on trouvera sans avoir à trop chercher ceux qui se jettent sur la proie désignée (mon immodeste personne) et ajoutent une couche d’immondices à cet édifice déjà peu reluisant et/ou se réjouissent de ce qui est écrit.
Certains - avec lesquels j’étais en relations - ayant, ensuite, le culot de s’étonner, voire se plaindre, que je ne souhaite plus avoir de contact avec eux.
Mode [Je suis vraiment un chieur] / ON.
Procédé indigne, par des gens indignes. Je n’en nommerai aucun : ils n’en valent pas la peine.
Indignes ?
Oui.
Car à quoi me suis-je livré dans : « Le bio, le bon, la note » ?
A la lecture d’une publication et à un commentaire disant ce qui me posait problème sur le fond de ce papier : son protocole et sa revue de bibliographie.
Lorsque Pierre Guigui me fait le reproche suivant : « Ce monsieur [moi], comme à son habitude, décortique chaque mot, chaque phrase pour en dénoncer les biais », je confirme, et m’en félicite !
Je m’en félicite car je me fais une fierté de m’en prendre à ce que les gens disent et écrivent, ont réellement dit et écrit, et de le commenter.
D’expliquer en quoi et pourquoi cela me pose un problème, en évitant soigneusement d’agresser les personnes, sur la base de ce qu’elles font ou que je prétends qu’elles font.
Il serait tellement plus simple que P Guigui en fasse de même.
Mais il semble que ce soit trop lui demander.
Alors, pour la dernière dois : quels sont mes griefs contre cette publication, et en quoi concernent-ils Pierre Guigui ?
La cohorte de données, autrement dit : les notes !
1. une note de dégustation c’est, par essence, une valeur éminemment subjective.
Dans le meilleur des cas, elle est valide pour une personne donnée, à un moment donné, pour une bouteille donnée. Prétendre que les différences de niveau observées entre différents vins sont représentatives de l’effet de leurs certifications environnementales c’est nier purement et simplement ce que sont la viticulture, la vinification, le terroir et le talent du vigneron.
2. Une note sèche n’est d'aucune utilité, n'a aucun intérêt si elle n’est pas accompagnée d’un commentaire. Et, pourquoi pas, à l’instar de ce que fait Daniel Sériot, accompagnée d’une autre note !
Deux notes ?
oui : la note d’aujourd’hui, la note plaisir, et la note de demain ou après-demain, la note de potentiel.
Une note chiffrée, seule, n'a que les apparences de l'objectivité.
3. Les notes utilisées pour ce travail mathématique ont été données par 3 guides, dont un sous la responsabilité de Pierre Guigui. Fervent défenseur du bio, reconnaissons lui cette qualité.
Sur quelles bases ont-ils été choisis ? Leur reproductibilité ? La validité de leur notation reconnue et constatée au cours du temps ? Leur concordance sur quelques bouteilles ? rien de cela, juste le fait qu’ils existent.
En outre P Guigui dit et redit que les dégustations du G&M étaient collégiales et les notes attribuées dans des conditions irréprochables, par des professionnels qui le sont tout autant.
Ces affirmations ne remettent pas en cause mes réserves liées à la subjectivité et son intégration dans un travail qui se veut scientifique et objectif.
Qui donc n’a jamais goûté un vin avec bienveillance ou, au contraire, méfiance en fonction des conditions de dégustation (ah les rosés que l’on boit au soleil et les palmes aux pieds avant d’y revenir l’hiver suivant dans l’ombre de la cuisine !), de ce qu’il sait du producteur (si sympathique qui fait de si beaux vins, alors que l’autre gros con d’à côté fait nettement moins bien), ou de l’appellation (les GGC versus les Bordeaux sup, et inversement). Je pourrais multiplier les exemples à l’infini !
Disons juste qu’un dégustateur, fut il professionnel, n’est pas une machine à déguster qui distribue les notes de façon froide, objective et reproductible.
Qui fait semblant de croire ceci est d’une confondante naïveté ou d’une absolue mauvaise foi.
Ceci dit sans même évoquer la vidéo de Pierre Guigui - qui fait profession du bio - dégustant des Pauillacpour le compte du Gault et Millau, vidéo dans laquelle il attribue (seul et non pas de façon collégiale) des notes qu’il modifie une fois les étiquettes visibles.
En matière de science froide et objective, on a connu mieux.
4. Rien n’indique que les vins qui sont comparés sont comparables, ni que les seules différences (au sens scientifique du terme) sont liées à leur certification environnementale.
La significativité des notes et de leurs différences me semble pour le moins sujette à caution. Et expliquer les différences de moyennes catégorielles par la seule certification environnementale est stupéfiant.
Comme est stupéfiante la déclaration de l’un des co auteurs qui voudrait que puisque les vins revendiquant une certification environnementale (HVE) ont une moyenne qui ne diffère pas de celle des vins non certifiés c’est la preuve que la dite certification n’est que du green washing.
A force de trop vouloir prouver on perd toute crédibilité !
Je m’arrête là : qui veut aller plus loin peut lire la publication, puis aire suivre la lecture de mon précédent billet qui la commente.
Après on pourra causer, j'y suis prêt. Et ne demande pas mieux.
Simplement ajouter que ma conviction est qu’il en va des notes de Pierre Guigui à propos des vins non certifiés comme des reproches qu’il m’adresse : ils en disent probablement plus sur lui et sa façon d’être et de penser que sur les sujets qu’il prétend commenter et arbitrer.