Un film : Il y en a tellement, mais aujourd’hui disons Adieu Philippine (Jacques Rozier) parce que ce film est tout entier fait de l’humeur la plus estivale qui soit.
Un réalisateur : Il y en a tellement, mais aujourd’hui disons Stanley Donen pour avoir eu la chance, l’honneur, le privilège et le bonheur de diriger Fred Astaire et Audrey Hepburn.
Une histoire d'amour : La garçonnière (Billy Wilder)
Un sourire : A peu près tous ceux d’Audrey Hepburn
Un regard : A peu près tous ceux d’Audrey Hepburn
Une actrice : A votre avis...
Un acteur : Ben tiens, Albert Finney puisqu’il a eu la chance, l’honneur, le privilège et le bonheur d’être marié à Audrey Hepburn dans Voyage à deux (Stanley Donen) et puis Mel Ferrer qui a eu la chance, l’honneur, le privilège et le bonheur d’être marié à Audrey Hepburn, mais pour de vrai, lui qui a dû en faire des jaloux…
Un début : Celui de Huit et Demi (Federico Fellini) – peut concourir aussi dans les catégories « scène clé, rêve, révélation, choc tout court ».
Une fin : La règle du jeu (Jean Renoir), pas spécialement la fin d’ailleurs, mais le mouvement dramatique général du film et son accomplissement.
Un générique : Celui de fin de La splendeur des Amberson: « I wrote the script and I also directed this movie (or something like that). My name is Orson Welles (ça, j’en suis sûr) »
Une révélation : Catherine Mouchet dans Thérèse (Alain Cavalier) et le film lui-même aussi.
Un gag : A peu près tous ceux des Vacances de Monsieur Hulot, Mon oncle et Playtime (Jacques Tati).
Un fou rire : Le rire d’Amadeus (Milos Forman), celui qui sied aussi bien au génie qu’à l’imbécile.
Une mort : Celle que l'on croit voir surgir derrière chaque reflet et chaque éclat de cette séquence
The lady from Shanghai (Orson Welles 1947)
Une rencontre d'acteur (et aussi un générique d’ailleurs) : L’éloge de Michel Simon par Sacha Guitry dans La Poison (1951).
Un baiser : Celui qu’on attend dans tout In the mood for love (Wong Kar Wai) et qui ne vient jamais.
Une scène d'amour: La scène d’amour à trois entre Bo Derek, Dudley Moore et le boléro de Ravel dans Ten (Blake Edwards 1979). A ma connaissance, l’une des seules scènes d’amour comique où le burlesque ne tue pas le désirable. Sinon, celle dans le noir charbonneux de Pola X (Leos Carax 1999) aussi. Incroyable. Elle sauve presque le film à elle toute seule.
Un plan séquence :
Touch of evil (Orson Welles 1958) Un plan tout court: Tous les plans de Persona (Ingmar Bergman 1966)… sinon ça:
![S'il n'en reste qu'un...](http://media.paperblog.fr/i/93/938145/sil-nen-reste-quun-L-1.jpeg)
Un choc plastique en couleurs: les couleurs des fresques qui s’effacent pendant les travaux du métro dans Fellini Roma. Un choc plastique en noir et blanc : Un chien andalou (Bunuel et Dali)
Un choc tout court: Les sept (huit ? neuf ?) heures de La maison des bois (Maurice Pialat) avalées d’une traite au festival de La Rochelle en 2005.
Un artiste surestimé :
![S'il n'en reste qu'un...](http://media.paperblog.fr/i/93/938145/sil-nen-reste-quun-L-2.jpeg)
Une découverte récente : Les deux films de Jack Hazan : A bigger splash et Rude Boy.
Une bande son :
Le silence (Ingmar Bergman 1963)
Un somnifère : Le regard d'Ulysse (Theo Angelopoulos 1996)
Un monstre : Leopard man (Jacques Tourneur) Un torrent de larmes : Et la vie continue et Au travers des oliviers (Abbas Kiarostami). Pas de nature très lacrymale au cinéma (mes canaux sont peut-être asséchés) mais ces deux-là m’ont procuré une émotion intense, profonde et incarnée. Sinon After life (Kore-Eda 1998).
Un frisson : La course de Denis Lavant dans Mauvais sang… (mais je ne dois pas être le premier à donner cette réponse)
Un artiste sous-estimé : Au risque de me répéter, Jerzy Skolimowski
Un rêve : Gerry (Gus van Sant)
Un fantasme : Il fera l’objet d’une toute prochaine note, mais je préviens tout de suite, il n’y a rien de polisson là-dedans… Plutôt un fantasme de vie, dans un environnement de cocagne, si loin et si quotidien à la fois, un environnement chimérique que je connais pourtant comme ma poche, proximité rendue possible uniquement par le cinéma.