Après une première saison excellente, la suite de Mes Premières Fois ou Hever Have I Ever en version originale est tout aussi intéressante. La série apporte encore plus de nuances à son héroïne et ce sens de la vulnérabilité sans perdre son humour est vraiment intéressant. Maitreyi Ramakrisman est l’une des excellentes révélations de l’an dernier et elle démontre avec cette saison 2 qu’elle mérite vraiment la reconnaissance qu’elle a gagné grâce à la saison 1. L’envie de Devi d’être comprise et aimée continue de l’embarquer dans des aventures et surtout à la faire prendre des choix parfois étranges dans sa vie. Pour autant, Devi est attachante et je dirais même encore plus dans cette saison 2. L’actrice parvient à rendre le personnage réellement intéressante et nous donner de l’empathie pour elle. On retrouve toujours l’esprit de Mindy Kaling dans l’écriture avec un brin d’humour léger et des personnages un peu étonnants et étranges qui sortent du lot. Dans un sens, plus on avance dans Mes Premières Fois et plus cette dernière tient de The Mindy Project. C’est une excellente chose étant donné que la comédie de Mindy Kaling était brillante à mes yeux.
L’une des plus grandes forces de Mes Premières Fois reste la dynamique entre les personnages qui continue de se développer tout au long des épisodes. Mais Mes Premières Fois ne cherche pas à représenter une communauté toute entière. La série cherche simplement à nous raconter des histoires autour de femmes qui évoluent dans leur vie. Kamala se bat contre le sexisme et la misogynie tout en travaillant avec des hommes blancs, tout en créant également un triangle amoureux. Nalini aurait pu être un personnage facile mais la série lui apporte une vraie complexité intéressante qui développe encore plus le personnage. Par contre il n’y a vraiment aucune alchimie avec Common. Disons que ce dernier est aussi bon qu’une plante verte mais tout cela donne à Jagannathan un peu de plus pour que l’on plonge dans l’histoire de Nalini. On s’attache un peu plus au personnage alors que l’on apprend à la connaître.
La façon dont Nalini et Devi voient le monde, de façon totalement différente l’une de l’autre, permet de créer des frictions sous le toit familial. Les deux personnages partagent des moments plein de sarcasme et quelque chose d’attachant. Clairement, la relation mère fille de Mes Premières Fois reste l’une des forces de la série, voire même sa plus belle force. Les intrigues secondaires qui se font plus importantes dans cette saison 2 sortent un peu du temps que l’on peut passer avec les Vishwakumar et l’on manque donc un peu de Mohan dans les flashbacks. Devi, qui passe une grande partie de son temps à tenter de sortir avec Paxton finit par tomber sous le charme de Ben. Le triangle amoureux de cette saison 2 tire clairement du côté des séries pour ados de The CW et ce n’est pas nécessairement pour me déplaire. Bien au contraire étant donné que cela va très bien aux personnages et à l’univers de Mes Premières Fois.
Ce qu’il y a de plus attachant dans cette saison 2 est le fait que Devi est quelqu’un de réellement attachant et encore plus que l’an dernier. La série laisse le personnage confronter ses actions de façon introspective et intelligente. Que cela soit sa dépression ou encore son incapacité à passer outre n’importe quelle perte dans sa vie. Après avoir été dépeinte comme « Crazy Devi » par tous ceux qu’elle connaît, la seconde partie de la saison évolue dans une direction encore plus poignante. Ses sessions avec sa thérapeute le Dr Jamie Ryan permettent au personnage de grandir. Je dois avouer que la façon dont Mes Premières Fois parle de la culture indienne et la façon dont cette communauté gère les problèmes dans sa vie me fascine. Cela donne une perspective totalement différente par rapport à d’autres comédies dramatiques. On sent que Devi est en train d’évoluer et de devenir quelqu’un de plus mature cette année tout en gardant le côté joyeux et jovial de la série.
Note : 8/10. En bref, une saison 2 qui capitalise sur ce qui fonctionnait en faisant évoluer Devi de façon brillante.
Disponible sur Netflix