Ce qu'il faut retenir de cette conclusion c'est l'appui qu'a apporté Nicolas Sarkozy à Bernard Tapie alors que Christine Lagarde affirme sans broncher qu'il s'agit de solder « les années fric de Mitterrand. » Elle qui avait la capacité de remettre en cause une décision que nombre de magistrats et d'avocats jugent toublante. Il est vrai que Tapie a été ministre de la Ville grâce à Pierre Bérégovoy (ou plutôt François Mitterrand) qui le trouvait efficace contre Jean-Marie Le Pen. Un gouailleur contre un brailleur. Mais Tapie a ensuite été embarqué dans l'affaire VA-OM et ce match truqué lui a valu quelques mois de prison ferme. Sans compter les rachats d'entreprises mourantes que Tapie a fini d'achever en se payant sur la bête.
Tapie a choisi Nicolas Sarkozy bien avant les présidentielles. Lorsqu'il était ministre de l'Economie, l'actuel président de la République a aidé, autant qu'il le pouvait, tapie à sortir la tête de l'eau. Cela valait bien un soutien à l'élection présidentielle même si Tapie n'était plus ce qu'il était. Pour un ancien membre du PRG, ancien ministre de François Mitterrand et ancien adversaire de Michel Rocard aux européennes, la conversion à la « Sarkozye » valait bien un beau plat de lentilles. Il lui permettra de couler des jours tranquilles à bord de son futur yacht qu'il nommera Phocéa pour réveiller les bons souvenirs. Les couillons, comptons-nous !