L'homme rentrait de l'enterrement de son épouse avec ses quatre enfants, lorsque l'irréparable s'est produit sur la nationale n°03.
Les corps de François Bakang, ses quatre enfants et son chauffeur complètement déchiquetés, ont été déposés lundi dernier à la morgue de l'hôpital régional d'Edéa, puis conduits sans cercueils au village Matom, lieu de la sépulture des corps. Une scène pathétique et effroyable.
La famille du village Matomb, dans la Sanaga Maritime, ayant été informée du drame, est arrivée à l'hôpital régional en compagnie de l'évêque d'Edéa. Mgr Jean Bosco Ntep tenait personnellement à apporter un réconfort spirituel à cette famille ayant visiblement tout perdu.
Sur la demande du commandant de la compagnie de gendarmerie d'Edéa, le Directeur de l'hôpital, Dr Jean Gustave Tsagadigui, a remis les corps à la famille, pour inhumation au village Matom. Compte tenu de la gravité et la délicatesse de la situation, il s'est d'abord entouré des assurances du Procureur de la République et du Préfet de la Sanaga Maritime.
L'histoire pathétique renseigne que sieur François Bakang était de retour de l'enterrement de la mère de ses enfants. En effet, la dame en question n'ayant pas été dotée, la belle-famille a refusé de donner le corps de la défunte à son mari. Toutefois, les enfants lui ont été remis, après la tenue de palabre.
C'est lorsque, après une trentaine de kilomètres du lieu du deuil, que le véhicule se retrouve nez à nez avec un camion qui, visiblement, forçait un dépassement. Le choc sera irréparable. Le véhicule totalement écrasé n'a pas laissé échapper un seul survivant.