Message d'Yveline MOEGLEN, déléguée régionale CAP21
"Un recours contre la centrale de Fessenheim
ECO-TERRE - L'Association trinationale de protection nucléaire, qui regroupe des communes, des associations et des citoyens suisses, allemands et français, annonce ce vendredi avoir déposé au recours gracieux auprès des ministères de l'Economie et de l'Ecologie pour obtenir la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne de France, HYPERLINK "http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2008/07/un-recours-cont.html" mise en service il y a 30 ans.
Ce recours gracieux est un premier pas vers la saisine de la justice administrative, une idée évoquée de longue date par l'ATPN et pour laquelle l'avocate et ancienne ministre Corinne Lepage avait été mandatée. Dans son argumentaire, Corinne Lepage évoque les risques sismiques et d'inondation, ainsi que "des normes de rejets d'effluents liquides et gazeux très anciennes" dont il ne fait aucun doute, selon elle, quelles sont "devenues illégales". Elle énumère aussi une série d'avis d'incidents émis par l'Autorité de sûreté nucléaire qui "témoignent du vieillissement des installations de la centrale nucléaire de Fessenheim et de l'impossibilité pour [EDF] de respecter des règles de sécurité pourtant minimales".
Les dernier avis d'incident fait état d'un problème datant du 4 juillet sur l'un des échangeurs du circuit d'aspersion d'eau dans l'enceinte de l'un deux réacteurs de la centrale. Dans son bilan de l'année 2007, l'Autorité de sûreté nucléaire avait estimé à propos de Fessenheim que son état était "globalement satisfaisant", tout en pointant des écarts dans l'application des règles générales d'exploitation (voir HYPERLINK "http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2008/05/sret-nuclaire-c.html" l'article du 22 mai). Selon l'ATPN, "les riverains français, suisses et allemands de cette centrale ne peuvent plus se contenter de la litanie des avis d’incidents répétitifs sur le site internet de l’Autorité de sûreté nucléaire. Ces riverains ne veulent plus vivre avec cette épée de Damoclès".
T.C."