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Contrat avec un salaud par Sara Agnès L.

Par Ettoitulisquoi @ettoitulisquoi
Contrat avec un salaud par Sara Agnès L.

Coucou par ici !

J’ai lu ce roman durant mes congés et j’ai préféré en faire un retour ici plutôt que sur Instagram, comme j’ai eu tendance à le faire ces derniers temps, car j’avais beaucoup à dire.

Contrat avec un salaud est typiquement le genre de livre qui peut susciter le débat. Il est dans la catégorie de ces romans pour lesquels ça passe ou ça casse. De mon côté, ça a frôlé la casse ! Je vous explique tout cela plus loin.

Pitch de départ : Amy a le don d’attirer les salauds : ses histoires d’amour finissent toutes en catastrophe. La dernière en date, une aventure avec son patron marié, lui a coûté son job. Désormais célibataire et au chômage, la jeune femme jure qu’on ne l’y reprendra plus… même si elle apprécie quelques plaisirs, comme ce soir-là au bar, où elle laisse un homme assez cavalier l’approcher.

Lorsque, le lendemain, on l’appelle pour un emploi auquel elle a postulé, elle est enchantée et accepte de rencontrer la personne pour qui elle sera amenée à travailler : un artiste spécialisé dans la fabrication de décors de scène et qui a besoin d’une assistante. Amy est loin d’imaginer qu’elle va se retrouver devant l’inconnu du bar. Lui se souvient parfaitement d’elle, et il est bien décidé non seulement à lui confier ce poste, mais aussi à réitérer ses exploits – sans engagement, bien sûr. Oli sera-t-il le prochain salaud à gâcher la vie d’Amy, ou se révélera-t-il bien meilleur qu’il n’y paraît au premier abord… ?

Détails techniques :

Auteur : Sara Agnès L.

Éditeur : Milady

Pages : 558

Mon avis : Je suis très mitigée sur cette lecture. Je vais commencer par le positif qui n’est pas négligeable puisqu’il s’agit de l’écriture sur laquelle je n’ai rien à redire. C’est fluide, bien construit et c’est ce qui sauve ce roman. Je suis également allée au bout de ma lecture grâce à l’écriture et au style de l’auteure.

Si je suis mitigée c’est principalement à cause du personnage principal féminin. Le titre ici est « contrat avec un salaud » eh bien selon moi ça aurait tout aussi bien pu être « contrat avec une connasse doublée d’une mégère ».

L’histoire s’ouvre sur Amy dans un bar avec une amie. Amy se remet difficilement de la rupture avec son ex patron marié qui lui a fait miroiter qu’il quitterait sa femme pour elle. Amy part donc avec 30 points de moins d’un coup dès la première page. Et depuis notre héroïne ne trouve plus d’homme qui soit capable de lui faire atteindre l’orgasme comme Ben (son ex patron, mais c’est pas lui le salaud. Pourtant, il mérite le titre) . Bref, elle est là, à ruminer sur ses orgasmes perdus quand un homme sexy et au physique parfait se pointe devant elle et lui promet de la faire jouir en 5 minutes (je ne spoile pas ça se passe en page 5 ou 6 du livre) et il le fait d’une main dans sa culotte. Hop-là emballée c’est pesé. On passera sur le consentement car elle est bien alcoolisée et lui aussi, mais elle est assez lucide pour le repousser.

Peu après cet épisode orgasmique, Amy va accepter un job et découvrir que son tout nouveau patron, Olivier dit Oli, n’est autre que l’homme du bar. Tous deux sont mutuellement attirés l’un par l’autre et cette attirance risquant de nuire à leurs rapport professionnels ils conviennent de passer un week-end de sexe pour en finir et espérer ainsi partir sur des bases saines pour travailler ensemble. Ce n’est pas ce qu’il va se passer, vous vous en doutez, sinon il n’y aurait pas ce pavé de plus de 500 pages.

Nous passons ensuite à un jeu du chat et de la souris. De manière générale, j’adore quand les héros se tournent autour avant de céder à la passion rendue meilleure par l’attente. Vraiment je suis fan ! Mais là non seulement j’ai été agacée, mais en plus j’ai pris l’héroïne en grippe. Elle devient une miss je-sais-tout, égocentrée et égocentrique. Quand l’histoire d’Oli se révèle et que vous avez clairement envie de pleurer pour cet homme, vous avez dans le même temps envie de défenestrer l’insupportable Amy.

Oli est loin d’être parfait et il a ses raisons pour avoir le comportement qu’il : a à profiter de ce que la vie lui met à portée de mains. Je ne vous dis rien sur ces raisons qui, même si elles ne justifient pas tout, donnent une autre dimension à cet homme et vous le comprenez. Vous cherchez un héros torturé ? Vous êtes au bon endroit.

Mais Amy est condescendante et froide. La sensibilité qu’elle montre sur la fin m’a paru fausse et n’a fait que renforcer la mauvaise image que j’avais d’elle puisqu elle est dépourvue de compassion. Alors peut-on tout excuser de son attitude parce qu’elle a été bernée par son ex patron et que depuis cette expérience malheureuse elle est un comme un oiseau avec une aile brisé ?

Pour moi la réponse est non, car elle est de venue une sorte de wendigo, de furie inaccessible. Je pense – et je me trompe peut-être – que l’auteure a voulu une héroïne forte, mais il y a eu une erreur de dosage et la recette n’a pas fonctionné.

Héroïne forte : oui.

Girl power : oui ! Mais pas quand l’héroïne se sent forte en écrasant les autres. J’avais juste envie de sortir le pauvre Oli des griffes de cette enragée.

Je suis donc passée complètement à côté de cette romance où l’héroïne a, selon moi, dépassé les bornes et n’a pas évolué. Elle garde cette ligne de conduite. Ce « regardez-moi, je suis tellement meilleure que vous ! Comment est-il possible que vous ne puissiez pas le voir. »

Oli, le héros masculin, s’est clairement mis à genoux, a rampé, a fait du quatre pattes et le paillasson pour cette folle, alors qu’il n’était qu’un homme blessé qui se cachait derrière son caractère le temps de panser ses plaies.

J’ai refermé ce roman avec un certain soulagement, pour ne plus voir Amy humilier Oli, mais également avec une sensation d’inachevé, car pour moi, l’amour entre les deux n’est pas réciproque ou est mal démontré du côté d’Amy.

Je n’ai pas aimé la romance, je n’ai pas aimé l’héroïne, en revanche j’ai adoré le héros. Les scènes érotiques sont peut-être un peu trop nombreuses, mais très bien décrites sans tomber dans le vulgaire. Je le note puisque c’est devenu denrées rares.

Bonne lecture

Lucie


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