Critique : The World’s Edge de Thomas Joshua Cooper à la National Portrait Gallery

Publié le 01 août 2021 par Mycamer

LA Scottish National Portrait Gallery définit le mot « portrait » avec une libéralité agréable ces jours-ci. Son exposition récemment inaugurée de nouvelles peintures d’Alison Watt, intitulée A Portrait Without Likeness, dépeint une série d’objets, sans aucune référence directe à la forme humaine ou animale.

Sa dernière exposition, The World’s Edge, du photographe et professeur d’art à la Glasgow School of Art Thomas Joshua Cooper, dépeint une série de lieux aux extrémités de l’océan Atlantique. Tournées entièrement en noir et blanc, les images de Cooper ne permettent à aucun peuple (et, d’ailleurs, à aucune faune) de nous distraire de l’éloignement intemporel de ces lieux de l’existence humaine allègrement prosaïque.

Alors que Liège est évacué, Vancouver enregistre ses températures les plus élevées jamais enregistrées et que le système de métro de Zhengzhou, en Chine, est inondé, nous devons sûrement maintenant être convaincus que le chaos climatique n’est pas une menace future, mais une réalité présente. Les photographies remarquables de Cooper offrent un contre-récit réprimandant à l’orgueil de la prétendue maîtrise humaine sur la nature.

Depuis qu’il a commencé son extraordinaire voyage en 1987, les voyages du photographe au bord de l’Atlantique l’ont conduit aux points les plus éloignés (appelés par les géographes les points cardinaux) de l’océan en Antarctique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique et L’Europe . C’est une vérité qui donne à réfléchir que chacun des points cardinaux que Cooper a photographié devrait être sous l’eau d’ici 2055, en raison de la crise climatique.

La décision de travailler en noir et blanc est aussi cruciale pour le travail de Cooper que pour les images monochromes du grand photographe brésilien Sebastião Salgado. Cependant, là où Salgado (ce chroniqueur impressionnant de l’humanité moderne, du règne animal et des paysages sublimes) met l’accent sur le spectacle panoramique, les photographies de Cooper tendent ici à nous rapprocher de la puissance élémentaire intemporelle de la lisière continentale de l’Atlantique. .

On pourrait se référer à un volet du travail de Cooper sous le nom de micro-géographie. Prenez, par exemple, l’image intitulée The Door.

Photographiée au point d’Afrique du Nord le plus proche de l’Europe, sur l’artère maritime très fréquentée qu’est le détroit de Gibraltar, l’image ne contient aucun signe de vie humaine, ni même d’activité humaine. Au lieu de cela, il dépeint un bord de l’Atlantique aussi apparemment éloigné que celui des régions polaires.

L’image bien intitulée Wild And Bewildered représente l’œil d’un bassin d’eau tourbillonnant dans l’océan, vu d’un point de l’État de Pernambuco, au Brésil. Comme pour de nombreuses photographies de cette exposition, la particularité de l’image de la mise au point (sans horizon en vue) se combine à la fois avec la vitesse d’obturation et le monochrome pour créer une image semi-abstraite, presque éthérée.

L’effet rappelle, moins le travail d’autres photographes, que la représentation quasi impressionniste des forces de la nature, en particulier de la mer, dans les peintures de Turner. En effet, si cette collection est d’une impressionnante diversité, il y a un sens où elle se caractérise avant tout par ce que l’on pourrait appeler un élémentalisme Turneresque.

Nulle part cela n’est rendu plus puissant que dans une petite série de photos de Cooper de l’Arctique et de l’Antarctique. Une image, Whiteout, est entièrement consommée dans la blancheur de la scène.

L’œuvre est en effet plus blanche que le célèbre tableau White On White du constructiviste russe Malevitch. En tant que tel, c’est une image glorieusement audacieuse, étant à la fois une représentation précise de la nature et un travail de photographie abstraite.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un voyage remarquable autour à la fois du bord extérieur de l’océan Atlantique et de l’imagination esthétique brillante d’un artiste vraiment important.

L’exposition se déroule jusqu’au 23 janvier 2022 : galeries nationales.org



LA Scottish National Portrait Gallery définit le mot « portrait » avec une libéralité agréable ces jours-ci. Son exposition récemment inaugurée de nouvelles peintures d’Alison Watt, intitulée A Portrait Without Likeness, dépeint une série d’objets, sans aucune référence directe à la forme humaine ou animale.

Sa dernière exposition, The World’s Edge, du photographe et professeur d’art à la Glasgow School of Art Thomas Joshua Cooper, dépeint une série de lieux aux extrémités de l’océan Atlantique. Tournées entièrement en noir et blanc, les images de Cooper ne permettent à aucun peuple (et, d’ailleurs, à aucune faune) de nous distraire de l’éloignement intemporel de ces lieux de l’existence humaine allègrement prosaïque.

Alors que Liège est évacué, Vancouver enregistre ses températures les plus élevées jamais enregistrées et que le système de métro de Zhengzhou, en Chine, est inondé, nous devons sûrement maintenant être convaincus que le chaos climatique n’est pas une menace future, mais une réalité présente. Les photographies remarquables de Cooper offrent un contre-récit réprimandant à l’orgueil de la prétendue maîtrise humaine sur la nature.

Depuis qu’il a commencé son extraordinaire voyage en 1987, les voyages du photographe au bord de l’Atlantique l’ont conduit aux points les plus éloignés (appelés par les géographes les points cardinaux) de l’océan en Antarctique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique et L’Europe . C’est une vérité qui donne à réfléchir que chacun des points cardinaux que Cooper a photographié devrait être sous l’eau d’ici 2055, en raison de la crise climatique.

La décision de travailler en noir et blanc est aussi cruciale pour le travail de Cooper que pour les images monochromes du grand photographe brésilien Sebastião Salgado. Cependant, là où Salgado (ce chroniqueur impressionnant de l’humanité moderne, du règne animal et des paysages sublimes) met l’accent sur le spectacle panoramique, les photographies de Cooper tendent ici à nous rapprocher de la puissance élémentaire intemporelle de la lisière continentale de l’Atlantique. .

On pourrait se référer à un volet du travail de Cooper sous le nom de micro-géographie. Prenez, par exemple, l’image intitulée The Door.

Photographiée au point d’Afrique du Nord le plus proche de l’Europe, sur l’artère maritime très fréquentée qu’est le détroit de Gibraltar, l’image ne contient aucun signe de vie humaine, ni même d’activité humaine. Au lieu de cela, il dépeint un bord de l’Atlantique aussi apparemment éloigné que celui des régions polaires.

L’image bien intitulée Wild And Bewildered représente l’œil d’un bassin d’eau tourbillonnant dans l’océan, vu d’un point de l’État de Pernambuco, au Brésil. Comme pour de nombreuses photographies de cette exposition, la particularité de l’image de la mise au point (sans horizon en vue) se combine à la fois avec la vitesse d’obturation et le monochrome pour créer une image semi-abstraite, presque éthérée.

L’effet rappelle, moins le travail d’autres photographes, que la représentation quasi impressionniste des forces de la nature, en particulier de la mer, dans les peintures de Turner. En effet, si cette collection est d’une impressionnante diversité, il y a un sens où elle se caractérise avant tout par ce que l’on pourrait appeler un élémentalisme Turneresque.

Nulle part cela n’est rendu plus puissant que dans une petite série de photos de Cooper de l’Arctique et de l’Antarctique. Une image, Whiteout, est entièrement consommée dans la blancheur de la scène.

L’œuvre est en effet plus blanche que le célèbre tableau White On White du constructiviste russe Malevitch. En tant que tel, c’est une image glorieusement audacieuse, étant à la fois une représentation précise de la nature et un travail de photographie abstraite.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un voyage remarquable autour à la fois du bord extérieur de l’océan Atlantique et de l’imagination esthétique brillante d’un artiste vraiment important.

L’exposition se déroule jusqu’au 23 janvier 2022 : galeries nationales.org

— to www.thenational.scot