Palermo -> Piraineto : train
Nous avons quitté Palerme à 9h11 très précisément, de la gare Palermo Centrale. Nous avons ensuite atteint Piraineto à 10h11 et y avons pris notre bus pour Castelvetrano à 10h20. Tout s'est parfaitement enchaîné.
Piraineto -> Castelvetrano : bus
Sur la route pour Castelvetrano, les paysages sont secs. Nous longeons la mer, à notre droite, et les montagnes, à notre gauche.
Entre ces deux éléments, des maisons semblant vides, des champs et la route.
L'herbe est sèche, brûlée par le soleil de Sicile. Il y a beaucoup d'oliviers et je me demande quelle est la meilleure saison pour cueillir les olives...
Il y a également de nombreux cactus et des palmiers.
La route est très agréable à regarder.
Elle fait partie du voyage. Elle permet de se détendre, de se laisser bercer par le ronron du bus et de juste se retrouver avec soi-même.
Beaucoup de maisons et villas parceminées dans la vallée semblent être abandonnées.
Qui voudrait habiter dans un climat aussi sec et lourd ?
Certains arbres et arbustes au contraire sont très verts. Les contrastes entre herbes mortes et plantes vivaces sont saisissants.
J'ai oublié de décrire les fleurs (agapantes ?) aux couleurs roses, violettes et saumon. Toutes les couleurs sont ainsi représentées.
Je me dis que c'est un paysage typique du sud mais entre les origines bretonnes, la vie à Londres et les dernières années en Asie, cette vue me dépayse.
Castelvetrano -> Trapani : train
Les paysages redeviennent plus verts. Le train fait assez ancien, un train des années 80 dans lequel on peut baisser les fenêtres manuellement.
Les paysages me rappellent " Le Parrain ", même si les plans de Sicile ont été tournés vers Catania, principalement le village de Savoca.
Pour un tour sur les traces du Parrain -> https://www.lasicile.fr/tour-lieux-de-tournage-le-parrain-en-sicile/
Il faut que je regarde ce film à nouveau. Je me souviens que je n'avais pas aimé : trop lent, trop cliché, ...
À voir si je maintiens mon avis après ces vacances.
Retrouvailles siciliennes
Notre auberge de jeunesse située dans le centre de Trapani (qui n'est pas non plus trop grande comme ville) est à une quinzaine minutes de la gare.
Après avoir posé nos affaires, nous allons visiter, réserver notre billet pour les îles de Favignana et de Levanzo puis nous rafraîchir avec un petit bain de mer.
Bien que petites, les îles Egades ont été stratégiques pour tous les habitants de la Sicile depuis la préhistoire, comme il le prouve les peintures rupestres des grottes de Levanzo.
Source : https://www.lasicile.fr/iles-egades/
Après les carthaginois firent des îles un de leurs bastions. Au large de ses côtes il eut lieu la dernière bataille navale de la Première Guerre Punique (-214 av C) ou Rome écrasa la flotte carthaginoise. Sur l'île de Favignana un lieu aujourd'hui maintient encore un nom de guerre, la Cala Rossa (la plage rouge). D'ailleurs une des baies (plutôt une très grande crique) plus belles de toutes les îles.
La conquête romaine ouvre la période de la Pax Romaine jusqu'au la chute de l'Empire. Après, Vandales germaniques, Byzantines, Arabes, Normands feront de la Sicile son territoire. Les îles Egades seront aussi une base reconnue et redoutée des pirates barbaresques.
Au XV siècle la pèche du thon donne de la renommée à la Baronnie des Egades, c'est le point algide de son développement et importance. La pèche du thon développa une manufacture de la conserve et créa une culture et des traditions propres, comme dans la plupart des îles du monde, par exemple la Mattanza. Aujourd'hui l'épuisement des lieu de pèche ont fait que La Mattanza ne soit que surtout une fête touristique et populaire.
L'histoire de l'île continue dans l'Age moderne et contemporaine, sous le control genevoise et en 1874 les îles sont achetés par un riche marchant, qui à sont tour les rétrogrades au gouvernement italien, mais seulement en 1937.
Retrouvailles à Trapani
Nous retrouvons en fin d'après-midi les anciens colocataires siciliens.
Dario travaille maintenant comme chef au restaurant végétarien " Locanda de Poeti ". Nous y mangerons le lendemain (D E L I C I E U X !!).
Nino est retourné travailler en boucherie à l'extérieur de Trapani.
Alessio, un ami à eux, nous rejoint. Il est boulanger.
A eux trois, on pourrait ouvrir un nouveau concept alimentaire.
Alessio et Nino nous emmènent dans un petit bar / restaurant où l'on choisit ses fruits de mer avant de les déguster en regardant la mer.
Au menu : moules et huîtres ... de France ! Pour des Siciliens assez (très) fiers de leurs origines, leurs racines, leurs plats, leurs traditions, etc., la vanne est aisée. Mais tout va bien, le vin blanc (très bon au demeurant) vient de Sicile.
Sans eux, jamais nous n'aurions découvert ce magnifique endroit.
Le lendemain : croisière d'une journée aux îles Egades.