Bomber Boy est un manga de Mikumo Seto paru dans le Gessan (shōnen). Au total il compte quatre tomes publié en France chez Panini manga. Le prix de lancement est de 5€99, ainsi les volumes suivants coûteront 7€99.
Le résumé
Le Yamato est un petit pays en guerre contre la puissance militaire de Mars. Devant cette écrasante supériorité, la défaite de Yamato semble inéluctable. Même sur l’île de Gallé dans l’Océan Pacifique Sud, où se livrent aussi de féroces batailles, l’armée de Yamato est en pleine débâcle. Le sergent Tatsumi se bat pour la survie de son régiment qui se trouve dans une situation désespérée. Un jour, alors que toute lueur d’espoir semble éteinte, il voit tomber un « objet » nommé Kitetsu, largué d’un avion de transport….
La guerre, les hommes, la chair à canon…
Bomber Boy est un récit de guerre sous fond de science fiction, dans un monde qui ressemble beaucoup au nôtre. Dans la jungle d’île perdues au milieu de l’océan comme ce fut le cas lors de la seconde guerre mondiale. C’est un peu comme si l’histoire ne faisait que se répéter ou bien qu’on avait envie de la revivre pour que l’issue en soit différente. Le héros est en proie à la souffrance et au doute. Alors qu’il promet à ses hommes de les ramener vivants, il échoue. Il sera le seul survivant d’une attaque ennemie. Il fait la rencontre de Kitetsu un gamin pas comme les autres qui peut à lui seul réduire au silence tout un escadron. Le petit garçon fait penser à un Astro mais fumeur de clop et énervé. Bref, on est loin du manga de Tezuka.
Le style vif de l’auteur est un grand plus dans ce récit. Il est emprunt de réalisme. Mikumo Seto essai de donner du contraste à son héros, alors mini Robocop en possède peu. Certains personnages sont horribles, d’autres ne sont pas ce qu’on pourrait penser. Et chacun agit selon ses propres limites de pensées.
C’est pas ma guerre
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas très friande des récits de guerre, hormis quand on se penche sur la partie tactique et stratégique (genre Les héros de la Galaxie, Kingdom ou autres récits historiques). Ici c’est bourrin, ça envoi du bois comme ont dit. L’histoire est plutôt bien amenée. L’auteur se penche sur la chair à canon, les soldats qui se font buter et dont l’avenir se compte en jours. C’est ultra violent dans son message, mais pas forcément visuellement car il s’adresse à un public adolescent.
Si je ne suis pas cliente, je pense qu’on peut y trouver son compte quand on aime les récits de guerre et la baston qui éclabousse. Mikumo Seto a créé un personnage dur, parce que les circonstances le demande. En même temps c’est le seul qui semble s’inquiéter pour Kitetsu le « bomber boy ». Un ton grave, des personnages malgré tout attachants et un dessin vraiment top fait de Bomber boy un bon titre.
Bomber Boy captivera les amateurs du genre, et même si il est destiné à un public jeune, il devrait pouvoir plaire aux adultes aussi. Certes on n’y trouveras pas la profondeur d’un Peleliu, mais on y trouvera de quoi se divertir tout en réfléchissant un minimum.
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