[Critique] SPACE JAM : NOUVELLE ÈRE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

Titre original : Space Jam : A New Legacy

Rating:

Origine : États-Unis

Réalisateur : Malcom D. Lee

Distribution : Lebron James, Don Cheadle, Cedric Joe...

Genre : Animation/Suite

Durée : 1h56

Date de sortie : 21 juillet 2021

Le Pitch :

Pour avoir snobé la dernière intelligence artificielle de chez Warner, Lebron James se retrouve bloquer dans un ordinateur géant avec son fils. Une seule issue, remporter en compagnie des Looney Tunes un match de basket organisé par Al G. Rhythm, maître des lieux bien accompagné lui aussi sur le parquet.

La Critique de Space Jam : Nouvelle Ère :

Tout avait commencé il y a quelques mois avant la sortie par l'éviction de Pépé le Putois, accusé de participer à la culture du viol. Ensuite, on a retiré la tenue de Lola Bunny pour lui refiler un maillot XXL. La suite de Space Jam, vulgaire à souhait pour le coup, est une accumulation de références à l'univers Warner-HBO où Lebron James et sa famille vont devoir sauver l'humanité à grands coups de paniers survitaminés. À l'humour du premier opus porté par l'excellent duo Bugs Bunny/Michael Jordan, on préfère ici mettre en lumière le basketteur déjà le plus en vue du moment, sa vie, ses fils, son œuvre. On en oublie même à un moment donné les Tunes, spectateurs bien malgré eux du massacre de l'œuvre culte originelle.

Placement de produits

Le début du film était pourtant sympa. Lebron vexe une intelligence artificielle qui le punit et le coince dans sa matrice. Le basketteur aux quatre bagues de champion doit alors monter sa propre équipe pour affronter ce dernier, et même si on connaît la fin avant le début, on apprécie le recrutement de King James. Balancé dans les différents univers Warner, on se retrouve ainsi dans Mad Max, Matrix et consort. Plutôt bien mis en scène, la team James prend forme, l'avatar cartoonesque du meneur des Lakers est même réussi. Tout est bien, pendant 15 minutes. Seul problème, le film dure deux heures. Deux heures où on nous balance tout l'univers Warner/HBO à toutes les sauces. Et si Spielberg avait réussi une scène dantesque dans Ready Player One en y intégrant nombres de références pop de notre enfance, ici, tout devient rapidement pathétique, se résumant pour faire court à une interminable page de pub.

Space James

En parlant de pathétique... n'est pas Michael Jordan qui veut. Déjà surexposé médiatiquement, c'est sans doute la sortie annuelle de trop de Lebron James, piètre acteur au demeurant. Et là où sa majesté Jordan partageait parfaitement l'affiche avec Bugs Bunny, ici il n'y en a que pour le King, les Tunes étant relégués au banc des remplaçants. Idem sur les guests : pas de Bill Murray, Charles Barkley ou Pat Ewing qui venaient pimenter le premier volet, mais juste les potes de Lebron, Anthony Davis en tête. Un film à l'image de la NBA actuelle, ultra colorée, bling bling à ne plus savoir qu'en faire, nourrie aux hormones et sans aucune finesse d'esprit. Pour preuve, le match final nous tient en haleine deux minutes. Aucune règle, des flashs lumineux de partout et un suspens inexistant. Rendez-nous les années 90 par pitié...

En Bref ...À moins de détester vos gamins, pas la peine de les amener voir @ Mathieu LaforgueSpace Jam : Nouvelle ère en salles. Préférez l'original disponible sur Netflix. Purge notoire aussi colorée qu'un tee-shirt Desigual et savoureuse qu'un Filet O Fish resté deux heures au soleil, il n'y a absolument aucun intérêt à passer deux heures devant les nouvelles péripéties de Lebron James.Crédits photos : Warner Bros. France

Par Mathieu Laforgue le 29 juillet 2021

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