C’est dans la mythologie que tout commence, que tout a commencé. Que tout était près de finir. Nous n’en avons jamais été aussi près. Pourtant…
Pourtant, la marche des chômeuses progresse chaque jour. Le premier ministre parle le langage de la vérité, cite les chiffres : la réalité est incontournable, il faut… il faut… Convaincre, faire de la pédagogie. Ses mots résonnent en nous comme ceux que nous entendons dans les bribes de discours répétés chaque jour, les mêmes partout, parce qu’il faut faire de la pédagogie. Il ne faut pas laisser se dérégler la machine. Il faut contrôler. Contrôler. Faire cesser la marche des chômeuses, mettre en prison les fauteuses de trouble, qui s’en prennent aux locaux de Pôle emploi, qui s’en prennent aux usages bien rôdés du jeu médiatique, des complicités introduites dans l’organisation de l’État, dans son organigramme même. L’exemple est celui de la SNCF, de sa privatisation comme on fait des cadeaux aux amis. Le constat est certes triste, triste, mais pas triste à en mourir, triste à se soulever, à se lever, à subvertir le discours officiel, à réveiller des solidarités. Allons-y.
C'est un spectacle de la Débordante Compagnie à propos de laquelle vous pouvez trouver d'autres articles dans ce blog :
Dispersion, Ce qui m'est dû, Loin