"J’ai jamais compris grand chose à Mylène Farmer, ce qui n’est pas très grave. Mais c’est vrai que pour le critique de disques, la dame n’est pas vraiment une bonne cliente vu que ça fait belle lurette que plus personne ne se demande si la musique de Mylène Farmer est bonne ou pas. Dans la vie, Mylène est plus héroïne que chanteuse, et c’est pour ça qu’on l’aime.
À chaque nouvel album de notre rouquine coquine préférée, les questions qui se posent sont : « Combien a coûté son dernier clip ? » « À quelle subversion va-t-elle s’attaquer ? » « Quelle démesure vont avoir ses concerts ? » Bref, tout l’intérêt semble se porter sur l’habillage de la star plutôt que sur ce qu’elle a à raconter.
Alors, quid de ce “Dégénération“ ? Artistiquement, Mylène et son alter ego Laurent Boutonnat ne se sont pas foulés sans que ce soit désagréable. Les paroles se limitent à des incantations presque orientales qui répètent ad libitum « Sexy coma Sexy trauma » ce qui entre nous est plutôt rigolo. Répétez « Hare Krishna » à la place et ça sonnera aussi bien.Là où Mylène déçoit un peu plus, c’est sur la musique, cet espèce de lounge electro house que Madonna pratiquait en 1998 sur son album “Ray Of Light“.
Et ce clip alors ? Du grand Farmer bien mégalo. On se croirait dans un épisode inédit de “X Files“ avec un souci appuyé de tourner en dérision les uniformes médicaux et militaires. Tout le monde faitl’amour, découvre son corps sous la carapace sous laquelle la société le cache ! Et tout le monde est attirant pareil ! Même le gros monsieur chauve qui ressemble à un des moines assassinés dans “Le Nom De La Rose“. Mylène semble répondre, par ce clip, à la question posée par la chanson : « Où est ma génération ? ». C’est justement ça cette génération, des gens installés dans des métiers à uniformes, bien payés, respectables mais soldats de leur entreprise ou de leur vénérable corporation.C’est une jolie métaphore, j’espère au moins que tous ses fans ne se reconnaissent pas dans ce tableau.
Au final, Mylène Farmer finit par m’inquiéter en tant qu’artiste. Pardon de parler de l’âge du capitaine, mais cette fille commence à approcher de la cinquantaine et elle nous fait toujours le coup de la créature mystérieuse et incapable d’être adulte, comme les héroïnes féminines caricaturales des films de Luc Besson (on pense à Leeloo évidemment, mais Nikita et surtout sa Jeanne d’Arc étaient ce genre d’héroïne). Nul doute que cette régularité à “tenir“ son personnage explique en partie la fidélité des fans. Dommage simplement qu’on ait jamais eu de la part de Mylène un passage à la maturité à la Madonna. Le syndrome de Peter Pan sans doute…
Benjamin Durand"
En une de Yahoo!
J'avais pas réalisé qu'elle allait avoir 50 ans.
Comme je ne suis pas très calé en Farmer j'ai du retrouver sa discographie :
- 1986 - Cendres de lune (Maman a tort, Plus grandir, Libertine, Tristana)
- 1988 - Ainsi soit je… (Sans contrefaçon, Ainsi soit je…, Pourvu qu’elles soient douces, Sans logique)
- 1989 - En concert (Allan (live), Plus grandir (live))
- 1991 - L’Autre… (Désenchantée, Regrets (en duo avec Jean-Louis Murat), Je t’aime mélancolie, Beyond my control)
- 1992 - Dance Remixes (Que mon cœur lâche)
- 1995 - Anamorphosée (XXL, L’instant X, California, Comme j’ai mal, Rêver)
- 1997 - Live à Bercy (La poupée qui fait non (live), Ainsi soit je (live))
- 1999 - Innamoramento (L’Âme-Stram-Gram, Je te rends ton amour, Souviens-toi du jour…, Optimistique-moi, Innamoramento)
- 2000 - Mylenium Tour (Dessine-moi un mouton (live))
- 2001 - Les Mots (Best of) (Les Mots (En duo avec Seal), C’est une belle journée, Pardonne-moi)
- 2003 - RemixeS
- 2005 - Avant que l’ombre… (Fuck Them All, Q.I, Redonne-moi, L’amour n’est rien…, Peut-être toi )
- 2006 - Avant que l’ombre… à Bercy (Avant que l’ombre… (live), Déshabillez-moi (live))
- 2008 - Point de suture (Dégénération)