On a pris notre temps pour digérer l'immondice télévisuel que fut la saison 7 de The Flash, peut-être la pire de toutes les propositions de CW jusqu'à maintenant.
Barry et sa team affrontent les forces naturelles et Godspeed. Tout un programme et pourtant, la saison 7 de The Flash est une horreur d'écriture, une horreur visuelle, bref, une horreur de série, ce qui pouvait arriver de pire au speedster qui en avait pourtant déjà vu des vertes et des pas mures.
Ainsi, ça ne commençait pas fort puisque le début de la saison 7 finissait l'intrigue de la saison 6 avec la version alternative de Mirror Master, Eva McCulloch, incarnée ici par Efrat Dor. Un faux pas pour annoncer une suite catastrophique avec une construction sans queue ni tête où sont ainsi mélangée deux nouveaux arcs narratifs, sobrement intitulés God Complex et The Godspeed Initiative. Soient deux facettes mal agencées pour introduire différentes forces naturelles liées à la Speedforce et le grand méchant, on se marre, Godspeed (quoi encore ?). Une nouvelle idée de génie du showrunner et scénariste en chef de The Flash, Eric Wallace, parce qu'on ne peut pas toujours blâmer ce " pauvre " Berlanti.
Attention, on va spoiler...Courage, fuyons !
Voilà quel aurait dû être notre modo en commençant cette septième et, espérons-le, avant dernière saison de The Flash. Avec la réunion de tous les Wells et la disparition du dernier représentant du conseil, Tom Cavanagh a décidément le nez fin, et une histoire pas finie qu'il faudra terminer par tous les moyens idiots possibles, on se sentait en terrain connu mais on était loin d'imaginer dans quoi on s'embarquait.
Entre les délires emo-gothiques de la Speedforce en pleine dérive stylistique ou l'introduction des forces de la nature, soit la Force Puissante (comprendre un dieu costaud), la Force Immobile (un dieu manipulant le temps) et la Force Sage (un dieu manipulateur), rien ne va plus. Surtout que tous les épisodes, au rythme narcoleptique, galèrent comme jamais à se dépêtrer d'un schéma narratif bouclé particulièrement douloureux. Tout ennemi est systématiquement raisonné par nos protagonistes à l'aide d'un simple discours d'encouragement, un pep-talk sur les bienfaits de l'humanisme et de l'amour qui à chaque fois parvient à venir à bout de la plus immonde crapule. Doux Jésus.
Le développement des personnages est aux abonnés absents ou alors sujets à des rebondissements proprement ahurissant de crétinerie et nos héros passent leur temps à évoquer les différents plans d'action possibles, les bras croisés, tout en déblatérant un discours absolument indigeste sur l'Amour avec un grand A et l'acceptation. C'est mignon 5 minutes, mais pas 15 dans chaque épisode. La suspension d'incrédulité nous avait fait faux bond depuis belle lurette, mais c'est lorsque lesdites Forces, rejetons indirects du pouvoir de The Flash, se mettent à appeler Barry et Iris " papa " et " maman ", ce à quoi les intéressés répondent " sois gentil avec ta sœur ". Tuez-nous.
Encore, bon, on passerait sur cette naïveté presque touchant si elle n'était pas aussi épuisante. Mais c'est uniquement dans les quatre derniers épisodes que The Flash et sa team devront face à une dizaine de speedsters tous issus de résidus temporels de Godspeed. Pour un arc à part entière, c'est court. D'autant plus lorsque nos gentils bougres s'effarent de devoir affronter une menace inédite, à laquelle ils ne réchapperont jamais. Parce que Thawne et ses milliers de clones c'était de la gnognotte visiblement. Mais tenez-vous bien, oui surtout toi là, faisant fi des conséquences du voyage temporel, règle immuable depuis 7 saisons, voilà qu'on nous propose une alliance familiale avec les futurs enfants de Barry et Iris, qui, en prime, modélisent leurs éclairs respectifs en diverses armes physiques comme des shurikens pour l'un ou un fouet pour l'autre. Des éclairs en forme de shuriken, oui monsieur. Et on passera sur le combat ultime contre le big bad où là les mecs se tapent carrément un duel au sabre laser. Toujours à partir d'éclairs, évidemment.
Bref, on trouvait déjà cet ensemble vomitif, mais cette saison 7 nous réservait un dernier vomi, celui provoqué par ses effets spéciaux. D'ordinaire, pas si terribles mais pas si moches, le show de CW parvenait à nous offrir de belles envolées assez spectaculaires qui sentaient bon la cinématique sur PS3. Mais là, on tombe sur une horreur, des rendus de CGI à faire vriller le plus grand fan de nanards. Même les modélisations du Roi Scorpion sont plus belles, c'est dire. Les décors sont inexistants en dehors des fameux entrepôts et garages désaffectés, CW semble tenter tant bien que mal de cacher définitivement cet immondice des paparazzis encore curieux de savoir si ça peut être pire. Plot twist, oui.
Moche, complètement abrutie, cette saison 7 de The Flash est définitivement celle de trop.