Pour ce directeur de l'Institut du vieillissement, le processus du vieillissement, avec son cortège de dégradations physiques et psychiques n'est pas inéluctable, mais il regrette le fait qu'encore trop peu de médecins pensent comme lui. Il se propose donc dans cet ouvrage d'évoquer "les différentes possibilités", prouvées scientifiquement, "qui peuvent nous permettre d'améliorer la qualité de notre vieillissement donc notre qualité de vie et peut-être également notre longévité personnelle" (p. 5). Après avoir exposé les différentes théories connues à ce jour, il énumère les facteurs de vieillissement :
1. Les causes génétiques, héréditaires.
2. L'absence d'usage ou le mauvais usage d'une fonction ou d'une aptitude pendant la croissance et l'âge adulte : l'absence d'activité physique, par exemple, accentue le vieillissement de l'appareil locomoteur.
3. Les facteurs de risque, comme les facteurs alimentaires (sont les plus exposés les sujets peu actifs et suralimentés), les toxicomanies de masse (tabac, alcool) et toutes les situations anxiogènes de la vie quotidienne.
4. Les maladies intercurrentes : maladies graves, traumatismes phyisques ou affectifs, surtout passée la soixantaine.
Messieurs-dames, vous observerez qu'en vieillissant votre poids augmente (à partir de 50 ans chez les hommes, 60 pour les femmes), votre taille diminue (de 3 cm pour les hommes, de 4 à 5 cm pour les femmes), votre peau perd de son élasticité et se ride, vos cheveux leur couleur. Et le reste, vos organes, vos muscles, vos neurones, est comparable.
De même, vous remarquerez qu'un tel ne fait pas son âge, alors qu'on aurait cru plus vieux tel autre. C'est que les individus ne sont pas égaux face au vieillissement, et l'âge physiologique ou fonctionnel n'est pas forcément révélateur de l'âge chronologique d'un individu, mais, bonne nouvelle pour certains, reflète effectivement son état biologique exact ! Si vous faites plus jeune que votre âge, c'est que vous vieillissez effectivement moins vite !
Faites un test les yeux fermés, debout sur une jambe : un adulte de 20 ans peut tenir presque indéfiniment, un adulte de 30 ans environ 25 secondes, un adulte de 50 10 secondes et un de 80 ans ne peut plus tenir en équilibre.
Mais qu'est-il possible de faire individuellement pour vieillir le moins vite possible, ou le mieux possible ?
Passons donc aux techniques non hormonales de lutte contre le vieillissement.
Or sachez qu'à ce jour la seule intervention qui soit réellement efficace pour maintenir "jeunes plus longtemps" de façon significative et reproductive les animaux de laboratoire et augmentée leur durée de vie maximale, c'est de...
MANGER MOINS !
La restriction calorique a "pour objectif de diminuer les apports caloriques en évitant soigneusement les carences en nutriments essentiels tels que les acides aminés, les acides gras, les vitamines et les minéraux."(p. 45), par exemple de ne consommer pour un adulte que 1800 calories par jour (sans perdre au fil du temps plus de 20 % de son poids initial). "Les apports nutritionnels quotidiens devraient comprendre des apports modérés en protéines (de préférence végétales), modérés en lipides (en préférant (ceux de) qualité comme l'huile d'olive), riches en fibres, pauvres en glucides rapides et riches en glucides complexes." (p. 58)
"L'exercice physique est sans aucun doute utile pour le maintien d'une bonne santé et donc favorable à la longévité." Il "doit être réparti, au mieux, en trois fois vingt minutes dans la semaine." (p. 67) Car "seuls les individus ayant une activité physique moyenne bénéficiaient d'une réduction de la mortalité." (p. 69) Pas les sportifs, ni les inactifs.
Quelles sont sinon les techniques non hormonales de lutte contre le vieillissement ?
On a bien entendu beaucoup entendu parler de la DHEA qui semble présenter un intérêt indiscutable sur la qualité de vie de l'individu.
Mais deux méthodes ont prouvé actuellement leur réelle efficacité contre le vieillissement : la restriction alimentaire et la mélatonine, laquelle ne présente ni danger, ni toxicité, ni risque de dépendance, et peut être prescrite par un praticien et prise le soir.
Comme vous venez de le lire, voici un petit Que sais-je bien instructif. Ami internaute de passage, médecin ou chercheur, j'attends que vous confirmiez ou infirmiez ces informations !
PUF, 1999. - 125 p.. - (Que sais-je ; 3463).
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 23 février à 09:02
Bonjour, J'aimerais voir quelques biblio de ce que vous avancez.