Magazine Journal intime
Il s’agit d’un cinéma de quartier comme on n’en voit presque plus et qui attire une population clairsemée d’habitués chaque vendredi soir. On y joue des films d’horreur gothiques de l’entre-deux-guerres aux copies restaurées. Tous les employés sont bénévoles, de Patricia la dame gironde qui vend les billets à l’entrée jusqu’à Roland le projectionniste qui, pendant l’entracte, passe dans les rangs distribuer des friandises grimé en créature de Frankenstein. Alors quand un spectateur décède d’une crise cardiaque pendant la projection, on attend la fin du film pour appeler les secours et interrompre la magie.