L’écriture musicale de l’enfant prodige , cet enfant du pays que sa ville natale n’en finit pas d’honorer (et pour cause), cette écriture-là, qui, malgré nombre d’exégèses savantes, continue à garder son mystère, tient le haut de l’affiche et fait rêver le quidam en tenue estivale…
Ah! pardon! Vous rêviez devant l’affiche de Don Juan…La voici.
Mais pourrez-vous entrer dans le palais des fêtes ? Côté rue, les “petites mains” s’activent et vous déroulent le tapis rouge.
Trop tard, trop cher, trop tout. Vous ne pourrez pas entrer. D’ailleurs avez-vous la tenue adéquate? Un carrosse pour vous attendre? Si votre citrouille habituelle n’est pas admise devant le parvis de ce haut lieu musical, si elle est en panne ou refuse de se transformer à la sortie du bal, n’hésitez pas, sautez dans ces limousines dernier cri et vous aurez en prime un chauffeur, jeune et bien fait, vêtu d’une livrée blanche.
Tout à parier qu’il s’agit de princes déguisés en cocher. Alors, méfiez-vous et si vous comptez en épouser un, ajustez bien votre comportement lorsqu’il vous demandera de formuler trois souhaits. Attention à ne pas vous retrouver, par nostalgie du passé, dans un de ces fiacres si prisés des touristes en mal de concerts. Vous risqueriez de tourner pour l’éternité au coeur des ruelles d’une ville étranglée, devenue ghetto, tandis que déambulent à l’entour, dans leurs atours du dimanche, de richissimes somnambules…
Nous parlions bien de “La ville dont le prince est un enfant” . Salzbourg. Côté rue.
Mais chacun sait bien que Mozart a depuis longtemps pris la poudre d’escampette…Reste le mystère…A quelques lieues de la ville étranglée, la lumière des lacs cernés d’ombres bleues…