Me revoilà avec un nouvel avis et pas des moindres. Parce que pour l'instant et à ce jour, c'est sans doute le tome que je préfère le plus de la série de Kouji Seo. Sans doute parce que la thématique du deuil m'a particulièrement touchée et puis parce que j'ai aimé les réflexions des personnages autour de ce thème.
De quoi parle ce sixième tome ?
Takanashi est l'auteure qui va avoir la chance de réaliser un manga sur les "Blue Wells", un jeune groupe de rock qui cartonne depuis quelques mois... Malgré l'enthousiasme et le talent prometteur de la jeune mangaka, Kenzaki est taraudé par le doute car avec sa série déjà en cours, il a peur que son jeune poulain n'explose en plein vol. Notre duo est également confronté à un autre dilemme. Le leader du groupe, Haruna, ne souhaite pas que l'on évoque le drame tout à fait particulier et pourtant fondateur de leur histoire...
Ce tome a une résonnance en moi assez particulière. En plus de continuer à nous tenir en haleine avec Takanashi qui est bien décidée à devenir la meilleure mangaka de sa génération, nous découvrons d'autres ouvertures. Kenzaki, aussi enthousiaste que la jeune femme, va être confronté à des choix cruciaux s'il ne veut pas que Takanashi se retrouve avec un burn-out à vouloir être sur tous les fronts. Car oui, ce milieu est dur et cruel pour les mangakas qui se voient et s'imposent des horaires de travail qui frise la folie. La plupart tombent bien souvent en dépression ou malade.
J'ai aimé que cela soit évoqué, car ce fait semble inhérent à ce métier. Un métier compliqué où l'on ne compte absolument pas ses heures.
Ensuite, il y a cette histoire en préparation sur le groupe des Blue Wells. Alors j'avais un doute dans le précédent tome, mais ça a été confirmé ici. Il s'agit bien du groupe du manga Fûka. Je ne l'ai pas lu, mais je ne vous cache pas qu'après avoir dévoré ce tome de Hitman, j'ai très envie de le faire même si je sens que ça va être dur. Pourquoi ? Parce que Kenzaki et Takanashi aimeraient parler de leur histoire depuis ses fondations dans le manga en préparation or, le leader Haruna est contre. Parce qu'il ne veut pas évoquer le décès de Fûka, l'un des membres fondateurs du groupe qui alors s'appelait autrement.
Pour tenter de comprendre pourquoi ce refus, Kenzaki va organiser une rencontre avec les parents de Fûka ( qui sont également les héros d'une autre série, mais qui n'est plus édité par Pika). J'ai trouvé que toutes ces parties sonnaient juste et vraie. J'ai compris l'enthousiasme des parents puis leur refus également d'évoquer la mort de leur fille. Et ce, pour des raisons que je ne dévoilerais pas ici. En parallèle, on revient également sur le décès de la mère de Takanashi et sa relation conflictuelle avec son père. Des moments forts et importants.
Bref, tout ça m'a beaucoup émue. Et pour finir sur une note plus légère, la romance avance enfin un peu. Je vous le disais plus haut, c e tome est à mes yeux le meilleur et sans doute pour des raisons personnelles, mais il m'a touché. C'est pourquoi c'est un joli coup de cœur.