Pitch : Faites la connaissance de WALL-E (prononcez "Walli") : WALL-E est le dernier être sur Terre et s'avère être un... petit robot ! 700 ans plus tôt, l'humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul...
Cependant, sa vie s'apprête à être bouleversée avec l'arrivée d'une petite "robote", bien carénée et prénommée EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d'elle, WALL-E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu'EVE est rappelée dans l'espace pour y terminer sa mission, WALL-E n'hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite... Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie... Pour être à ses côtés, il est prêt à aller au bout de l'univers et vivre la plus fantastique des aventures !
Notre avis : Féerie visuelle et poétique,
WALL-E est une pure merveille, d'une impériale réussite. Pas forcément le plus rock'n'roll des films Pixar (la palme revenant aux
Indestructibles, véritable orgie surréaliste et récréative) mais sans aucun doute le plus beau, complexe et touchant opus des studios...
Retrouvez l'autre critique, de Sandy, en cliquant ici !Grâce à l'événement
Family & Friends organisé par Allociné hier soir, vos serviteurs ont pu assister à l'avant-première mondiale "surprise" de
WALL-E. Un grand merci à l'équipe d'Allociné qui a su nous distiller une dose de bonheur ravageuse via ce film éblouissant. Impossible de décrocher le regard de l'écran durant 1h40. Qui aurait pu croire qu'un petit robot de ferraille puisse nous charmer, nous toucher, nous émouvoir et nous faire autant rire ?
WALL-E s'impose clairement comme un grand film d'animation, aussi virtuose et magnifique rayon graphisme que profond et touchant sur le fond. Une fable humaniste phénoménale sur l'amour, la déshumanisation et la robotisation nous mettant face à nos responsabilités et à une anticipation sociale comme écologique futuriste plus que redoutable. En prenant pour héros un robot dénué de parole, sorte d'hurluberlu tombé du ciel, le film gagne en sincérité, innocence et émotions. Dans une première partie, Andrews Stanton le réalisateur nous présente le petit robot dans son quotidien. Nous apprenons à le connaître au sein d'un environnement désertique, ravagé par la pollution et les catastrophes climatiques.
New York n'est plus. Seuls ont subsisté quelques immeubles... Le reste n'étant constitué que de poussière, ordures compressées par les bons soins de
WALL-E (marque globale d'une chaîne de robots-poubelles). Ce
WALL-E-là est le dernier robot ménager sur Terre. Pire : le dernier être à vivre sur la planète. Grâce à une mise en scène fouillée, un sens du détail précis et une richesse visuelle comme narrative assez surprenante,
WALL-E émerveille, titille notre curiosité et nous offre une entrée en matière très "primaire" où le bonheur de la découverte nous émerveille, tel un gamin devant un nouveau jouet, le sourire béat aux lèvres. Les idées fusent, les clins d'oeil pullulent et nous sommes juste comblés ! Le tout habillé par une bande originale familière et quelques effets sonores ambiants indispensables (un film, la radio...).
Puis l'arrivée du robot EVE sur Terre va servir de lien à la seconde partie du film. Le scénario laisse place aux sentiments, les robots s'humanisent, laissent passer de fortes émotions (Keira Knightley : prends-en de la graine !) et permet au film de glisser vers le dernier tiers du film, où l'aventure va prendre le dessus et la frénésie des rebondissements transformer le film en une aventure digne des plus grands classiques... Mais laissons la surprise vous gagner ! Avec
WALL-E, les studios Pixar signe leur plus beau film. Scénario complexe, aussi bien senti qu'amené... Personnages OVNI, visuels épatants : tout est présent pour que le spectacle prenne et que l'histoire nous transporte aisément. Comme à leur habitude, les studios Pixar jouent sur deux tableaux (enfants et adultes) laissant le film se dérouler sur deux autoroutes de lecture et le comique mélangé à la dramaturgie générale est si royal, qu'il en devient limite insolent de maîtrise. Là où le film gagne encore des points, et se démarque, c'est dans la finalisation globale du long métrage. Stanton et son équipe prennent les logiques à contre-pied, tout en s'axant sur un futur anticipé avec maestria. Les robots et l'électronique récoltent une âme et une intelligence d'une jolie profondeur tandis que les hommes deviennent des robots déshumanisés d'une troublante transparence. On joue alors sur les codes du genre, sur l'automatisation de la vie quotidienne, le monopole de la publicité... Heureusement pour Pixar, la morale est sauve et l'espoir renaît au coeur d'un océan de lumière installé parmi une chaleur humaine immortelle. Cerise sur le gâteau, c'est
Sigourney Weaver qui se retrouve flanquée d'un rôle de "voix" que les fans trouveront judicieux (mais chut !) tandis que les circuits et systèmes informatiques n'auront jamais autant flirté avec le romantisme et la douceur.
WALL-E c'est donc royal, éblouissant, ingénieux, touchant et craquant. Si vous ne craquez courez chez l'opticien ou vous faire examiner. Quelque chose ne tourne forcément pas rond !
Pourquoi y aller ?
Pour le scénario extrêmement détaillé et profond. Pour les trouvailles féroces. Pour l'animation et les visuels complètement dingues. Pour la morale. Pour l'anticipation majeure du film. Pour les clins d'œil. Pour les nombreux délires. Pour le couple WALL-E / EVE.
Ce qui peut freiner ?
Je passe !