Il s'agit de 10 milliards de plus que les objectifs de la loi de finances 2021.
En ces temps troublés par la pandémie du Covid-19, on aurait pu s'attendre à des résultats moroses. Pourtant, c'est plutôt à un boom que l'on assiste du côté des impôts. 1000 milliards de francs Cfa, hors recettes pétrolières, ont ainsi été collectés pendant les six premiers mois de l'année 2021. Il s'agit de 10 milliards de francs Cfa de plus que ce qui était envisagé dans la loi de finances. Cette performance a été révélée vendredi dernier, 16 juillet 2021, au cours de la réunion des services centraux et déconcentrés de la Direction générale des Impôts.
La performance réalisée par la Direction générale des impôts est le fruit de la dématérialisation, l'une des principales réformes engagées dans ce secteur par Modeste Mopa Fatoing, le directeur général des Impôts. Les recettes ont en effet essentiellement été collectées à travers les banques, à la suite des déclarations en ligne. La dématérialisation des procédures s'est progressivement mise en place. Le dernier pas de celle-ci remonte au début du mois en cours. Le 1er juillet dernier, un communiqué du ministre des Finances indiquait que "la réforme des téléprocédures fiscales est étendue depuis le 1er juillet 2021 à tous les centres divisionnaires des impôts des chefs-lieux de département et d'arrondissement, marquant la dernière phase de cette réforme sur l'ensemble du territoire national ".
En vue de sécuriser les recettes prévues par la loi de finances, l'administration fiscale a entrepris au début de l'exercice 2021 une réforme des téléprocédures. Celle-ci consacre notamment l'interdiction de tout paiement des impôts et taxes en espèces au niveau des centres des impôts. Les paiements en espèces ne peuvent se faire que devant les guichets de banque. Le télépaiement est désormais le mode de règlement obligatoire des impôts et taxes des grandes entreprises relevant du portefeuille de la direction des grandes entreprises.
La réforme a commencé en janvier par quatre villes : Yaoundé, Douala, Bamenda et Limbé. Elle s'est étendue dès le 1er avril aux centres divisionnaires des impôts des chefs-lieux des régions, puis le 1er juillet dernier aux autres centres des divisionnaires des impôts du pays.