Au préalable il faut préciser que je ne lis que rarement de la chick-lit, mais cette fois-ci je souhaitais découvrir un roman se passant à Singapour, et comme Babelio, lors de mes recherches, m'a proposé celui ci, je me suis laissée tenter. Je n'ai donc pas de critères de comparaison.
L'intrigue est simple : Rachel et Nick file le parfait amour quand Nick propose à sa belle de passer les vacances en famille à Singapour pour assister au mariage de son meilleur ami. La jeune femme accepte sans se douter que la famille de Nick est l'une des plus riches du pays et que le mariage en question a tout d'un mariage princier attendu par toute la jet-set. Rachel se retrouve alors propulsée dans un univers de paillettes, avec jets privés, robes coutant des millions, voitures de sport, maison ressemblant à de véritables palais. Si elle peine à s'adapter à ce nouvel aspect de Nick, sa belle-mère et d'autres jeunes femmes jalouses risquent d'achever de la désarçonner !
La quatrième de couverture prévoyait "Un Orgueil et préjugés sauce satay", inutile de dire que nous sommes bien loin de la psychologie fine et de l'univers feutré et subtile de Jane Austen. Nous sommes plus du côté de Dynastie que de la grande Jane.
"Elle resta immobile dans le véhicule, toutes vitres fermées . L'air devenait de plus en plus étouffant. Elle sentit son cœur s'accélérer. Elle venait d'acheter une bague en diamant de trois cent cinquante mille dollars qu'elle n'aimait pas vraiment , un bracelet à vingt-huit mille dollars qui lui plaisait assez , et des boucles d'oreilles à sept cent quatre -vingt- quatre mille dollars qui lui donnait l'air de Pocahontas. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle se sentit toute gaie. "
Alors oui l'ensemble est ironique et soit-disant caustique, l'intrigue prouvant que tous, pauvres ou riches, ont les mêmes problèmes de couple ou d'éducation, que dans tous les milieux se rencontrent des pestes et des personnes bienveillantes et que toute famille peut avoir ses cruautés, les familles ici ne jurant que par l'ascendance, mais tout cela ne semble que prétexte pour se délecter des listes interminables de marques de modes ou de lieux branchés à fréquenter.
A la fin, l'auteur a souhaité alourdir son propos de façon artificielle avec le secret révélé de Rachel, comme s'il s'était rendu compte du vide de son propos initial. Un échec !
Paru initialement sous le titre Crazy Rich à Singapour ou encore Crazy Rich Asians
La suite (que je ne lirai pas, merci bien) se nomme China girl