Sarkozy et ses lieutenants partent en vacances (3 semaines excusez du peu). Heureusement. Avant de quitter Paris, une dernière petite taxe, discrètement glissée entre le 14 Juillet et le 15 Août - courage politique oblige. La taxe sur les mutuelles et les assurances complémentaires santé sera destinée à réduire de 4 Milliard d'Euros le déficit de l'assurance maladie (sic). Cette taxe n'est pas nouvelle. Ce qui est nouveau en revanche c'est le coup de pouce du gouvernement pour atteindre 5,5% des chiffres d'affaires du secteur concerné. Réduire le déficit de l'assurance maladie, l'éternel objectif infructueux de tous les gouvernements français depuis je-ne-sais-quand. Sans succès. , En revanche, personne, au grand personne pour engager une révolution culturelle profonde visant à réduire l'inflation des dépenses de santé typiquement française. Rendez vous compte, L'année passée encore, les dépenses de santé ont évolué de 4,1%, quasiment le double de la progression de 2006 (2,4%). En 2008, la tendance ne tend guère vers un ralentissement notoire, bien au contraire. Si cette inflation grandissante peut se justifier en partie par un vieillissement inéluctable de la population française, il semble évident que le caractère "gratuit" de notre système tend à encourager les abus et à soutenir notre hypocondrie aiguë (croissance de 4,9% des dépenses de "soins de ville" c'est à dire hors hôpitaux, cliniques et maisons de retraite en 2007).
En lieu et place de politiques conçues et réfléchies, le gouvernement et Nicolas Sarkozy ne cessent de nous pondre invariablement les mêmes solutions. La Taxe. Bienvenue au pays de la taxe reine, où pas moins de 137 impôts ou taxes différentes existent au menu. Depuis le début de l'année, la "taxes sur l'Internet et la téléphonie mobile" est née pour financer le caprice présidentiel à propos de la télévision publique, sa petite soeur la taxe écolo modifiée en cours de route car rapidement déficitaire, le tout après une mise en place plus qu'aléatoire. N'oublions pas la TIPP qui fait les choux gras des caisses nationales. Aujourd'hui, sourions, voici la taxe mutuelle donc. Dernière née de la longue fratrie des taxes destinées à financer le fonctionnement d'un État omniprésent, boulimique qui tente chaque jours un peu plus de positionner son modèle social sous assistance respiratoire pour ne pas provoquer de remous sociaux.
Voilà un pays qui n'avance plus, auquel on ne cesse de rajouter des taxes en tout genre pour financer un État qui, dans la pensée collective, doit relancer la machine économique et sociale. Ces mêmes taxes n'alourdissant que plus le système. Avec ce genre de propositions, j'ai envie d'emprunter une expression à un ami blogueur kiwisien (H16) dont la justesse des analyses fait toujours plaisir à lire: Oui hashtable, ce pays est foutu.