Nous n’avons jamais assez de poids.
Toujours ce besoin de construire
de fixer.
Toute chose
est un repère
un lieu
dont on peut s’éloigner
revenir
sans se perdre.
Mais rien n’a assez de poids
pour nous retenir.
Nous n’érigeons pas
finalement
nous plantons
et rien ne tient
tout à fait ses promesses.
Dispersion.
Infime travail
de l’usure.
***
Jean-Louis Giovannoni (né à Paris en 1950) – Le visage volé (Éditions Unes, 2021)