Mais je garde un Oeil sur l’actu qui touche à l’IE, voici donc quelques extraits choisis d’un article* lu aujourd’hui:
” Pour développer de bonnes stratégies et offrir des produits pertinents, nous devons savoir ce qui se fait chez les concurrents, et connaître les nouvelles tendances et les comportements des consommateurs, explique le directeur du service Intelligence consommateurs et marchés chez L’Oréal Canada, Jean-François Gagné. Il faut être au fait de ce qui se déroule aussi bien en Europe qu’au Japon pour nous adapter en conséquence. ” Une entreprise mal informée risque gros. Particulièrement dans une industrie comme celle du cosmétique, où la nouveauté est le moteur des entreprises. Entre 15 et 20 % du chiffre d’affaires des grandes entreprises de ce secteur provient de nouveaux produits.
Toutefois, il n’y a pas que le monde du cosmétique. Depuis quelques années, tous secteurs d’activités confondus, la guerre à l’information s’intensifie. (…)” Une entreprise ne peut pas se permettre d’être à la traîne. Il en va de sa survie. Mieux elle est informée, plus elle est proactive “, précise Didier Lucas, directeur des études de l’École de Guerre Économique, une institution universitaire française.
(…) Évidemment, ” les méthodes diffèrent selon les secteurs d’activités “, indique Didier Lucas. Pour le secteur pétrolier, par exemple, ” le nombre de joueurs est limité et devrait le rester. Les entreprises se concentrent donc sur la recherche d’informations qui leur permettent de mieux saisir les paramètres réglementaires propres aux différentes régions afin de mettre en place un lobbying qui les avantagera “. À l’opposé, dans l’industrie du textile et du vêtement, les changements et l’entrée en scène de nouveaux concurrents sont monnaie courante. ” Cette fois, les entreprises veulent cerner rapidement les nouvelles tendances, les nouvelles façons de faire et les nouveaux joueurs sur le marché “, note le chercheur.
(…) Au Québec, l’intelligence économique est peu développée. ” Les multinationales en font, mais plusieurs entreprises de taille moyenne restent réticentes à l’idée d’en faire ; probablement en raison d’une méconnaissance de la spécialité et de la difficulté de quantifier les bénéfices… même s’ils sont nombreux. Ici, ce qu’on trouve le plus souvent, c’est de la veille stratégique “, constate Éric Lampron, responsable des études en Amérique du Nord de Spin Partners, une firme de consultants en communication d’influence, et fondateur de infoguerre.ca, un site Internet qui porte sur la guerre économique.
* Lu dans Se battre à coups d’informations, dans Commerce d’août 2008.