Paris, Ile de France, France
Samedi 17 juillet 2021, 21h
Alain Jean-Marie: piano, direction
Fabien Marcoz: contrebasse
Stéphane Chandelier: batterie
Dmitri Baevsky: saxophone alto
Fabien Mary: trompette
" C ircus ". Un thème des Jazz Messengers. Ca pulse tout de suite. C'est bien le style des Jazz Messengers. du Hard Bop. Le trompettiste russe Valery Ponomarev (1943) a joué au sein des Jazz Messengers dans les années 70. Cette fois, c'est un saxophoniste russe qui s'y colle, Dmitri Baevsky. Premier solo de sax alto. Cet homme a beaucoup écouté Julian Canonball Adderley . C'est tranchant, ça swingue. Ca sonne plus américain que russe. Dmitri Baevsky est arrivé à New York à 19 ans après avoir grandi et étudié à Saint Petersbourg. Les souffleurs jouent en costume cravate comme dans les années 50. Le trompettiste, lui, a écouté Lee Morgan. Bref, ils connaissent leurs classiques. Ils font revivre la musique créée dans les années 1950. Je bats la mesure du pied droit. Bonne attaque de la trompette. Court solo de piano. Breaks de batterie. Ce n'est pas Art Blakey et cela s'entend. Stéphane Chandelier fait de son mieux.
Un classique du Be Bop introduit par le piano. Le quintette enchaîne. Un thème de TS Monk je pense. Alain Jean-Marie mène la rythmique de main de Maître. Les souffleurs se taisent. Ca balance bien. La trompette ajoute son mordant. Au sax alto d'ajouter une tranche d'acidité. Tout en fluidité. Solo de contrebasse boisé comme un vieux whisky. Je reconnais au piano le thème d' In walked Bud , l'hommage de Thelonious Monk à son collègue pianiste Bud Powell mais je peux me tromper.
Retour au Hard Bop. Un thème plus rapide. Si ce n'est pas un thème des Jazz Messengers, c'est dans l'esprit. Le trompettiste bourdonne joyeusement. Le sax virevolte à son tour. Breaks de batterie aux baguettes pour relancer la machine.
When love is new, une composition de Cedar Walton (1934-2013), pianiste américain qui fut le patron de Dmitri Baevsky et le successeur de Bobby Timmons chez les Jazz Messengers. Batteur aux balais. Tempo relax de la contrebasse. Trompette et sax moelleux à souhait. C'est une ballade. C'est l'amour nouveau. Alain Jean-Marie mène tranquillement la rythmique mais toujours avec un sens prononcé du rythme. Le sax alto est excellent mais il sonne moins Russe à mes oreilles que Stanislas Gayetsky dit Stan Getz.
Retour au Hard Bop. Le quintette joue groupé. Le sax alto décolle propulsé par la rythmique. Alain Jean-Marie pilote la rythmique de main ferme. Syncope toujours surprenante et toujours à la bonne place.
Un autre classique du Hard Bop. Serait-ce le " Senor Blues " du pianiste Horace Silver (1928-2014)? C'est l'indicatif de ce quintette. Alain Jean-Marie en profite pour présenter de nouveau les musiciens au public, y compris le pianiste mais en oubliant le batteur, Stéphane Chandelier, ce qui vexe ma voisine de gauche.
PAUSE
Alain Jean-Marie sera de retour en concert au Sunside, à Paris, en France, samedi 28 août 2021 à 21h30 avec le " Tropical Jazz Trio ", mon groupe culte de l'an 2019. Sauf cas de force majeure, j'y serai.