Tom le bâtisseur a un grand rêve: construire une cathédrale. Il a refusé un travail stable pour arpenter l’Angleterre et trouver un chantier à la hauteur de ses rêves. En ce début d’hiver 1135, après l’annulation du chantier qui devait construire la maison de William, fils de Lord Hamleigh, et de Aliena, la fille du Comte de Shiring, qui refuse absolument de se marier avec ce rustre, il se retrouve sur les routes avec sa femme enceinte, Alfred, son fils de 14 ans, et Martha, sa fille de 6 ans, dépourvu de tout, sans même savoir ce qu’ils pourront manger le jour suivant.
Après bien des malheurs, Tom, ses enfants, ainsi qu’Ellen, rencontrée dans les bois, accompagnée de son fils Jack, se retrouvent au château de Shiring pendant l’attaque menée par les Hamleigh, sous prétexte du soutien du Comte à la fille d’Henri Ier, Maud, écartée du pouvoir par son cousin, l’actuel roi Stephen.
Par bien des détours, ce petit monde, va se retrouver dans la ville de Kingsbridge, en vue, notamment, de rebâtir une cathédrale détruite par un incendie, devoir déjouer des complots destinés à nuire aux projets d’extension de la ville, ainsi qu’à chacun, personnellement, pour une raison ou une autre.
Petit retour en arrière, petit moment de ma vie:
J’ai entre 14 et 18 ans ans. Chaque mercredi, je vais à la bibliothèque communale. J’ai droit à 4 livres. En général, je prends une BD et 3 romans, ou 2 et 2. Pour les livres je navigue entre la section jeunesse où je lis les livres de la collection « Signes de piste » (je vais chaque samedi chez les guides, ça me parle) et la section adulte.
C’est ma marraine, professeur de français, grande lectrice, qui me conseille les auteurs qui pourraient me plaire (j’ai déjà fini tous les Agatha Christie disponibles). Je lis tous les livres disponibles pour un auteur quand ses romans me plaisent. Je passe donc, notamment, de Jeanne Bourin à Ken Follet. Pour ce dernier, tous les livres que je lis sont des romans de type espionnage. Ca me plaît beaucoup. Et puis un jour, je prends Les piliers de la terre… et je ne suis pas entrée dans le récit et l’ai lâché, malgré mon goût déjà prononcé à l’époque pour les romans historiques. Cela restera un mystère, mais voilà… je me suis rattrapée!
Comme je l’ai dit dans ma chronique consacrée au roman Le crépuscule et l’aube, c’est après ma lecture des tomes de la saga Le siècle (chroniques ici et là) et à divers avis lus et entendus que Les piliers de la terre ont refait leur entrée dans ma PAL, avec les deux autres romans de la saga Kingsbridge, mais j’ai voulu les découvrir dans l’ordre chronologique, non de leur sortie, mais de leur contenu historique.
En allant poster mon avis très positif du Crépuscule et l’aube sur Babelio, j’ai lu les autres critiques de lecteurs qui étaient plus mitigées. Et c’est en lisant enfin Les piliers de la terre que j’ai compris: époque différente, certes, faits et contextes historiques et autres mœurs, mais pourtant… l’intrigue autour des personnages principaux est vraiment très proche.
Des bâtisseurs, un prieur qui souhaitent ce qu’il y a de mieux pour Kingsbridge, et puis des nobles et autres membres du Haut-Clergé qui ne veulent que leur mettre des bâtons dans les roues, pour leur unique profit personnel.
Il n’en demeure pas moins que les faits historiques dans lesquels se situent nos personnages romancés restent très intéressants de mon point de vue.
J’avais quitté l’Angleterre ciblée par les attaques de Vikings sous le règne d’Ethelred « le Malavisé » et son épouse Emma de Normandie et je la retrouve déchirée par une guerre civile entre le Roi Stephen (Etienne de Blois) et sa cousine Maud (Mathilde de Normandie), petits enfants de Guillaume le conquérant, respectivement neveu et fille d’Henri Ier, pour un trône laissé libre après un naufrage ayant coûté la vie à l’héritier légitime du trône. Le roman se termine sous le règne d’Henri II (fils de Maud/Mathilde), avec l’assassinat de Thomas Becket, archevêque de Canterbury.
C’est donc avec grand intérêt que j’ai suivi cette épopée retraçant l’histoire d’Angleterre entre 1123 et 1174.
Et je suis impatiente de lire Une colonne de feu, déjà en ma possession, se déroulant dans le Kingsbridge du 16e siècle.