Le cimetière des stars éventuelles

Publié le 29 juillet 2008 par Vonsontag
Un truc idiot trouvé sur l'excellent blog cinématographique "http://somecamerunning.typepad.com".
Tu rêves d'être une légende, mais tu ne veux pas des inconvénients de la célébrité ?
Deviens une star undergroud !
C'est simple. Tu n'as pas besoin de connaître la musique puisque tu seras chanteur (se). Je te fais confiance pour le look, il s'agit simplement de t'habiller n'importe comment en t'appliquant bien à ne rien porter qui soit à la mode. Pour les paroles, un manuel d'atelier pour tracteurs agricoles allemands de l'est, pour peu que tu en hurles les textes, fera très bien l'affaire.
Venons-en maintenant au plus délicat : le nom du groupe, le titre de votre premier 'album et l'image de la couve du CD.
Solution 1 : réunir un pool de cadors de la scène rock et du marketing spécialisés dans les produits alternatifs, genre pré-luxe, ultra rare. De ces mecs qui font les produits de légende, comme le sel rose de l'Himalaya, que sais pas à quoi ça sert mais que tu te dois de posséder pour épater tes amis ploucs quand tu daignes les recevoir chez toi.
Avantages : aucun.
Inconvénients : Plein. En plus d'être particulièrement vorace, soiffard et territorialement dévoreur, le tendanceur marketeux est également sauvagement inefficace dans la construction des légendes. Au mieux te fera-t-il accéder à ce bref instant de gloriole warholienne auquel tu as de toute façon statistiquement droit (moi, c'est quand je me suis retrouvé en photo derrière mon patron sur la couve d'un suplément local de l'Usine Nouvelle) , mais d'accession au panthéon de la zique batcave, point. Tout ce que tu retireras de cela c'est un frigo vide, un bar vide, la maison de campagne de tes parents, dans laquelle vous vous étiez réunis pour un week-end de tempête cérébrale, dévastée et squattée pendant deux mois, un compte en banque assimilable à un trou noir et une déprime carabinée.
Solution 2 :  La recette que je viens de trouver à l'instant et qui ne coûte rien à appliquer.
Etape 1 : le nom du groupe
Nota. Tout ceci se fait bien sûr en anglais, les angloricains ont l'underground, nous n'avons que le sous-sol, c'est pas classe.
Tu cliques sur ce lien http://en.wikipedia.org/wiki/Special:Random et tu regardes le titre de l'article... C'est fait ? Tu as le nom de ton groupe.
Pour moi, c'est Helatrobus
Etape 2 : Le titre du premier album
Tu cliques sur ce lien http://www.quotationspage.com/random.php3 et tu vas au bas de la page. Tu choisis les quatre derniers mots de la citation du bas.
En ce qui me concerne; c'est You against the present
Etape 3 : L'image de la couve du disque.
Note. Pour plus de crédibilité, sortez d'abord un vinyl sur un label de Chicago ou de Detroit, éventuellement d'un bled industriel et TRES pollué du Mexique ; puis ensuite et seulement, un cd que vous prendrez soin d'envoyer à Pitchfork et de mettre à disposition sur toutes les bonnes platerformes de téléchargement underground qui se respectent (principalement celles que tout le monde connaît). Snobez Youtube, faites votre pub sur un réseau social spécialisé dans les solutions de nettoyage en entreprise.
Pour l'image, rendez vous ici : http://www.flickr.com/explore/interesting/7days/ et choisissez la neuvieme image. Ce qui dans mon cas donne :

Voila, nous avons donc réuni le matériau grâce à quoi nous bâtirons notre gloire posthume et la fierté de nos enfants (ou leur scepticisme, ça dépend).

Et voilà !



Vous aurez noté le recadrage à l'arrache de l'image, l'emploi de polices de caractères illisibles ainsi que le choix des couleurs du texte et leur disposition. Mon toshop ne disposant pas d'option "random", j'ai dû faire le montage en fermant les yeux.

Ne me remerciez pas, ça m'a fait plaisir.

Au fait, vous pouvez tenter l'expérience de votre côté et m'en faire partager les résultats. A vous de jouer...