Magazine Sport
Depuis quelques jours, nous sommes abreuvés en permanence des performances de Jo- wilfried Tsonga dans tous les médias de France et de Navarre. Logique, vous me direz, ce n'est pas tous les jours qu'un français se retrouve en finale d'un tournoi du grand chelem. Sa qualification pour la finale des internationaux d'Australie est somme toute méritée, tant il a surclassé la plupart de ses adversaires pour arriver là ou il se trouve maintenant.
Certains journalistes le comparent déjà à Yannick Noah, voire à Mohammed Ali alias Cassius Clay. Je dirais qu'ils versent dans un certain optimisme, du fait qu'il n'a pas encore gagné le tournoi et que surtout se dresse devant lui, le colosse Djokovic, qui a été encore plus impressionnant que le français au cours de la quinzaine australienne.
J'entends parler de maturité précoce. Il ne faut pas oublier que Rafael Nadal(et je peux vous en citer d'autres d'exemples de joueurs précoces, comme Boris Becker qui a remporté son premier Wimbledon à l'âge de 17 ans) a déjà remporté 3 Roland Garros, alors qu'il est son cadet de 2 ans. Pour jauger de la précocité ou de la maturité d'un joueur, écoutez ou lisez bien les interviews d'après-match. Et en mettant votre fibre patriotique de côté, vous vous rendre vite compte de quel côté se trouve l'humilité, l'honnêteté et l'expérience.
Si Tsonga l'emporte demain, il l'aura mérité et bravo à lui. Mais j'entends venir au loin les sirènes de la Fédé qui se gargariseront de la victoire de leur protégé. Et tout cela avec les moyens et les cadres que lui ont octroyés l'association. Aaah, la FFT, avec ses structures dont tout le monde leur envie(dixit un certain Directeur Technique). J'en rigole d'avance. Mais on n'en est pas encore là.
En attendant le résultat de cette finale inédite(sans Federer ni Nadal depuis fort longtemps), je souhaite juste que les deux finalistes nous offrent un beau spectacle.
Phil