Working Class Trio aux Mardis de Paimpol, quai Duguay Trouin, Paimpol, le 13 juillet 2021
Grand retour des Mardis du Port à Paimpol, la formule a fait ses preuves, deux groupes se succèdent sur le podium dressé sur le quai Duguay Trouin, face aux yachts, avec les terrasses derrière le public.
Après un début de juillet catastrophique, le soleil pointe le bout du nez, résultat, autochtones et touristes affichent présents à 19h, heure à laquelle est annoncée le premier concert, celui du Working Class Trio.
Les Autres sont invités à clôturer la soirée.
Il faudra attendre 19:45 pour voir la scène occupée par les copains de John Lennon, des héros issus de la classe ouvrière, en provenance du Morbihan.
Un ouvrier ne porte pas un complet trois pièces, ni une chemise Hugo Boss ( forcément) avec cravate assortie, sans compter les pompes à 299€, cirées par Mercedes, la camériste non déclarée, non, leur mise, c'est la salopette du prolétaire, bleue, comme le ciel ce soir, sur le crâne, des casquettes gavroches, les liquettes, immaculées, ont été repassées par maman, quant aux sneakers, tu peux les dénicher, soldées, chez Districenter, pour 12€ .
Duo, c'est deux, trio, c'est trois , da da da,... t'as le chef, syndiqué, Malek Ben Yedder, ses copains l'appellent Rocking Malek, guitare acoustique/chant et marchandage, Baptiste Higginson ( actif au sein de Elvis Fever Forever) martyrise une contrebasse, le troisième luron, si Thierry, mais Thierry Lacq, peut être considéré comme un mercenaire.
Ce gars qui tire plus vite que Lucky Luke avec sa Gretsch, s'amuse avec le Red Light Trio, avant cela certains l'ont vu chez Bluestation, il accompagne aussi Paul Cowley, pas monté!
Leur truc, c'est le rock, le swing, parfois western et le rhythm'n' blues, avec une préférence pour les années 30, 40 ou 50.
Tu venais pour écouter du hip hop ou du metal, tu t'es trompé d'adresse!
Une ou deux vannes, normal pour des gens du Morbihan et on envoie la sauce, en débutant par un Louis Armstrong. Au dessus d'une rivière paresseuse, qu'il dit, tu traduis ' Up a lazy river'.
Nous sommes en 1931, ça swingue nonchalamment, faut pas s'énerver, quoique, la guitare flingue déjà vicieusement.
Les vaches aiment le rock, c'est connu, on leur envoie le' Milk Cow Blues' en mi et meuglements.
Ecoute la version d'Eddie Cochran, c'est pas du petit lait.
On continue avec une histoire de perruque, ' I think your wig is gone', accompagné de fingersnaps paimpolais, ça craint moins.
Sont forts ces compagnons qui embrayent sur un Gene Vincent juteux ' Dance to the bob'.
Tu dis, t'as vu James Dean et Natalie Wood aussi, faut que t'arrêtes la picole!
Tu confines ou tu confirmes... s v p, pas du Macron, on l'a subi, hier!
La contrebasse introduit le savoureux "Is You Is or Is You Ain't My Baby" de Louis Jordan qui précède 'Saturday Night Fish Fry' du même King of the Jukebox.
Si, je t'assure, le poisson frit qui sautillait dans la poêle, m'a fait un clin d'oeil.
Pas de fifties rock'n'roll sans Elvis, ' All shook up' , frissons garantis.
Encore du Louis Jordan, au menu, après le merlan, voici le poulet , " Ain't Nobody Here But Us Chickens", la pancarte au dessus du poulailler indique ' do not disturb, on a des oeufs à pondre'.
Ecoute, chou, je vais promener le chien et je reviens.... quatre heures plus tard, tu te déchausses , grimpes les marches à quatre pattes, pas de crochet par la salle de bain pour te brosser les dents, faut pas la réveiller... too bad,
...When I hit the doorstep, she knows it's me.. rien à faire,