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Flic Floc

Publié le 29 juillet 2008 par Chondre

S’il y a une chose qui m’énerve encore plus que les cyclistes qui se tamponnent du code de la route ou des crétins qui se garent à la sauvage dans ma rue, c’est bien une lunettes de toilettes dégueulasse. Quoi de plus humiliant que de s’asseoir dans un moment de faiblesse sans prêter attention et se retrouver les petites fesses collantes et pleines d’urine? Chez Bonum, les hommes sont sous représentés. Le ratio toilette/bite est donc très élevé et la plupart des représentants du sexe dit fort utilise les urinoirs pour se vider la vessie. Les toilettes réservées à la grosse commission sont donc d’une rare propreté, propreté faisant beaucoup d’envieuses. Les femmes salariées de mon agence sont décidément de grosses cochonnes bien perverses. Leurs toilettes grouillant constamment de vilaines souches bactériennes ultra toxiques de la mort qui tue développées pendant la guerre froide en Corée du nord, elles tentent constamment le putsch en instaurant la mixité.

Il y a cependant un hic. Elles refusent de s’asseoir et urinent debout. Le principe est simple. Il suffit de baisser sa jolie culotte (si jolie culotte il y a), plier légèrement les genoux, s’accrocher à la poignée de porte en espérant qu’elle résiste (bien hasardeux pour nombre d’entre elles) et tenter de viser le mieux possible. Résultats: Si la plupart des femmes a réussi en quelques années de pratique à développer de jolies cuisses et d’imposants biceps, la lunette des toilettes est constamment maculée du produit du catabolisme féminin riche en urée. Et je n’aborde pas le sujet délicat des traces de pneu ou celui de la multiplication des serviettes hygiéniques dans un endroit strictement réservé aux hommes, aux durs, aux vrais, aux tatoués, véritablement castrés par autant de mépris et de manque de propreté.

La Sainte patronne des cabinets m’est apparue la semaine dernière. J’étais une nouvelle fois à Londres et j’ai eu la chance de tester pendant trois jours les nouveaux systèmes de nettoyage proposés par la maison mère de Bonum, systèmes installés à titre expérimental pour l’été. Si le concept semble biaisé, les londoniennes ne s’aventurant jamais chez les hommes, il n’en reste pas moins astucieux. Ainsi, les chanceux utilisateurs sont-ils invités à se prononcer avant la fin de l’été sur trois systèmes différents. Si le premier reste classique (simple papier cigarette de protection), les deux autres sont un tantinet plus sophistiqués. L’un consiste en un liquide désinfectant anti-microbien sous pression à pulvériser sur du papier et à étaler sur la lunette. L’autre semble être plus onéreux car un plastique est enroulé autour d’une lunette en forme de “U”. A chaque pression de la chasse d’eau, le plastique est automatiquement changé. J’ai naturellement voté pour le pchipchittt parfumé, certainement meilleur pour la planète.

Si rien ne vaut encore les toilettes du Sony Center dotées d’un couvercle nettoyant et d’un centre de contrôle permettant de choisir la pression et la température d’un jet de douche nettoyant et massant, ainsi que la température et la puissance du séchoir à cul, j’ai bon espoir que mes petites fesses soient dorénavant traitées avec le respect qu’elles méritent et que ce système soit importé à Paris.

Bree van de Lucien Sampaix va continuer la lutte, à la vie, à la mort.

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