Marée basse : trop longue étale.
On déglutit le temps. On compte l’attente. On rame sur le sable.
La patience, usée jusqu’à la corde, meurt.
L’air est si rare qu’on en vient aux mains pour le happer.
Tout est rare sauf la dissolution.
La lumière s’absente.
Une tête posée sur mon épaule : la fatigue.
Comment traverser ces jours ?
Comment passer cette saison ?
Comment poser son front contre le vide ?
On choisit de rester suspendu dans le gris-bleu du jour-nuit, d’entendre les arbres se déshabiller.
On ne choisit rien.
On n’en reviendra pas sauf à se caler sur ces minutes données par une île.
18 décembre 2017
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