Comme si de rien n'était...

Hier avait lieu le dernier conseil des ministres. Pourtant, c'était lundi, mais il faut bien prendre soin des vacances de nos dirigeants. Ils reprendront le 21 août après 23 jours de congés. Exit les bonnes résolutions de vacances courtes et studieuses. Cette année, on n'en parle plus, ce qui signifie très certainement qu'ils mentent moins sur le sujet.
En fait, l'information qui a retenu l'attention de tous nos médias fut que le dernier album de Carla Bruni a été distribué à l'ensemble des ministres. Fallait-il qu'il se vende si mal qu'on soit encore obligé de rajouter une couche de promo via l'ultime conseil des ministres ? Pourtant, France Inter avait consacré une journée entière de son antenne à en dire du bien d'une façon grotesque. On parlait d'album de la maturité, d'une plus grande prise de risques de la part de son interprète et on ajoutait que c'était musicalement plus riche et j'en passe et des pires.
Comme l'album était en écoute gratuite pendant deux jours, j'ai laissé trainer mon oreille pour avoir un avis personnel. Le résultat fut... consternant !!!

J'avais apprécié son premier album avec quelques mélodies simples, intimistes servies par ses chuchotements vaguement rauques. Ce n'était pas un chef d'oeuvre inoubliable, mais ce n'était pas désagréable. Comme un peu tout le monde, j'avais zappé son second opus anglophone. Et voilà que je me plongeais au coeur de sa galette toute fraiche. Là où nos médias complaisants annonçaient des prises de risques vocaux, je n'entendais que des chuchotis clonés de "Quelqu'un m'a dit". Musicalement, c'était plus riche, si on entend par là qu'il y a plus d'instruments. Mais quid des mélodies ? Un vague galimatias surgonflés de fioritures dignes des musiques d'ascenceurs mixés à l'orgue de Charly Oleg (l'inoubliable chauve organiste de Tournez Manège). Une infâme bouillie pré-mâchée destinée à la ménagère de moins de 50 ans. Là où j'avais goûté la spontanéité simple et immédiate de son premier jet, on découvrait les boursouflures roccoco tentant vainement de se raccrocher à ce qui avait fait son succès d'alors.
Nul et non avenu. Passez votre chemin, il n'y a rien à entendre. Sur l'ensemble, surnagent une ou deux chansons vaguement écoutables, mais tout aussi oubliables. Franchement pas de quoi nous éclabousser de toute cette promo bling-bling insupportable poncutée par cette ultime salve de distribution ministérielle.
Le ministre du Budget, Eric Woerth, nous a même gratifié d'un "J'écoute de bons disques, celui de Carla Bruni notamment" . On fait plus critique, mais à la cour du Roi, c'est le bal des Fayots.
Sinon, une rumeur court en ce moment sur le mariage de Nicolas Sarkozy et sa top Model d'épouse (oui, toujours Carla Bruni !). Il ne s'agirait que d'un contrat à durée déterminée entre eux dans le but de redorer le blason présidentiel après le divorce de Cécilia. Et puis, il ne fallait pas qu'il reste un homme seul, ce qui serait perçu comme un échec. Il y aurait donc eu un casting de miss et Carla Bruni aurait accepté à la condition de pouvoir continuer sa carrière de "chanteuse". Bien sûr, il ne s'agit que d'une rumeur, mais j'imagine qu'on finira par connaître la vérité sur le sujet... après son (ou ses) mandat(s) présidentiel(s).
Dominik