Caribe expandido ou la Caraïbe en réseau

La publication de l’article, Elvis López: El sujeto y la isla, de Manuel José Noceda, curator du Centre Wifredo Lam, responsable de la sélection des artistes de la Zone Caraïbe pour les Biennales de La Havane nous replonge dans l’histoire de la construction de notre réseau  au cours de rencontres répétées et de projets partagés lors des Biennales de La Havane, des Biennales de peinture de la Caraïbe et de l’Amérique Centrale puis de la première triennale internationale de la Caraïbe en République Dominicaine, des congrès de l’Aica international à Barbade et en Martinique,  de la Carivista de Barbade, du séminaire sur  l’art contemporain de la Caraïbe à la Fondation Clément, du congrès sur les revues de la Caraïbe à la Casa de las Americas à Cuba, de la visite de l’International Curators Forum à la  Martinique, du colloque Black Jacobins et de tant d’autres manifestations artistiques.

Et parmi tous ces projets initiés et  coordonnés par des acteurs culturels anglophones, hispanophones, francophones  confrontés aux mêmes problématiques, il y  l’exposition Caribe expandido organisée en 2011 au Centre culturel de rencontres de Fonds Saint-Jacques à l’instigation de la DRAC Martinique.

Invité en résidence curatoriale, José Manuel Noceda avait sélectionné treize artistes de l’arc antillais pour souligner la vitalité de la création de la Caraïbe et favoriser la communication entre créateurs de Barbade, Cuba, Martinique, Aruba, République dominicaine, Saint – Martin.

Caribe expandido montre une Caraïbe en interaction avec les dynamiques artistiques du monde contemporain, sans insister sur le syncrétisme, l’enracinement dans les religions traditionnelles, le réel merveilleux ou le réalisme magique.

Allison Thompson, historienne d’art et curator de Barbade, présidente de l’Aica Caraïbe du Sud a signé le texte de présentation de Christian Bertin dans le  catalogue et avait par ailleurs fait le déplacement  pour assister au vernissage ainsi que Christopher Cozier de Trinidad. Comme elle le rappelle, Christian Bertin avait présenté une performance au Musée de Barbade lors de l’ouverture du Colloque Black Jacobins. Plusieurs années plus tard, Allison participait à la visite d’atelier de Christian Bertin organisée dans la cadre du Challenge critique de l’Aica Caraïbe du Sud et y contribuait  avec un article, En cas d’amerrissage: Voyages avec Christian Bertin. C’est ainsi que fonctionne notre réseau par ricochets à l’occasion de multiples retrouvailles. José Manuel Noceda, curator  pour la zone caraïbe de la Biennale de La Havane avec qui, à ce titre, les contacts étaient fréquents,   assurait en outre la sélection des œuvres d’Amérique centrale pour la Première Triennale internationale de République Dominicaine alors que, pour ma part, j’assurais la coordination pour la Caraïbe francophone. Ricochets et retrouvailles. Les exemples sont multiples. Aujourd’hui, le blog de l’Aica Caraïbe du sud partage avec vous des images des œuvres exposées dans l’exposition Caribe expandido à l’exception de Restes enfants soldats du Sierra Leone d’Ernest Breleur qui a confirmé qu’elle n’avait pu être photographiée. C’est donc l’image de Corps d’artistes qui est insérée dans le diaporama.

Les rétrospections ravivent des souvenirs agréables, confortent notre confiance dans le réseau caraïbe, favorisent le suivi de l’évolution des artistes, construisent progressivement des archives pour l’histoire de l’art de l’archipel.

Dominique Brebion

A consulter 

pacdagogiquehttps://www.yumpu.com/fr/document/read/26824954/dossier-pacdagogique

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