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"Les échos du souvenir" de Tamara McKinley (Echoes from Afar)

Par Cassiopea

Les échos du souvenir (Echoes from Afar)
Auteur : Tamara McKinley
Traduit de l’anglais par Danièle Momont
Éditions : L’Archipel (1 er Avril 2021)
ISBN : 978-2809841275
417 pages

Quatrième de couverture

1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infirmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles. Elle y fait la connaissance d'Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n'est pas qu'une fête, d'autant que la guerre civile menace en Espagne...

Mon avis

Tamara Mckinley me permet toujours de passer un bon moment sans prise de tête, avec des personnages attachants et des thèmes abordés intéressants.

Ce roman n’a pas dérogé à la règle et je l’ai lu, avec plaisir, très rapidement.

L’histoire se déroule en 1936 à Paris, puis en Espagne où la guerre fait rage. On se retrouve assez vite vingt ans plus tard, de nouveau dans la capitale française où la fille d’un des personnages féminins de 1936 vient pour ses études.

Annabelle Blake, avec le soutien de sa mère, fuit Londres. Son père a décidé de détruire sa carrière d’infirmière. Il est très dur avec son épouse et il n’y a aucune raison pour qu’il en soit autrement avec sa fille. Annabelle s’installe donc en France chez sa tante Aline, sœur de sa maman, bien différente de cette dernière. Aline est « toute en couleurs », vive, un tantinet déluré. Elle a une grande maison fréquentée par de nombreux artistes (elle-même est peintre), il y a de la joie, de la vie, de la spontanéité chez elle et Annabelle est heureuse. Mais il lui est difficile de faire reconnaître son diplôme et elle se décide à partir soigner en Espagne, accompagnée par deux jeunes gens rencontrés chez sa tantine. Eux, ils y vont pour se battre.

Le contraste est saisissant entre Paris bohème, fait de légèreté et l’Espagne où tout est difficile, les conditions de travail, l’atmosphère pesante due aux combats, la peur quasi permanente et l’impossibilité de prendre du temps pour soi, de se reposer. Des événements graves se déroulent là-bas et personne n’en sort indemne.

Deux décennies plus tard, une jeune fille débarque à son tour chez Aline.Le décor n’est plus le même. La seconde guerre mondiale est passée par là. Les stigmates sont nombreux, dans les têtes, dans les corps, dans les rapports humains. L’ambiance s’est alourdie et il est nécessaire que chacun trouve sa place…

Avec une écriture fluide, harmonieuse (merci à la traductrice), l’auteur nous enchante. Son récit est bien intégré dans le contexte historique, ceux qu’on y croise ont de la consistance. Elle décrit avec finesse les liens filiaux, les nombreuses interrogations que l’on peut ressentir face au passé lorsqu’on sent une zone d’ombre et elle parle également, entre autres sujets, de l’art.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture.



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