Quand il s’installe à sa table de jardin pour le spectacle, il regarde l’herbe grasse qui recouvre les murs de la propriété et qui, lentement, submerge le banc en pierre. C’est un étouffement progressif qu’il compte bien laisser se poursuivre jusqu’à la disparition complète du banc. Il se sert un café bien chaud et combat le froid de novembre enveloppé dans une pelure informe, défigurée par le temps et confortable. Tous les matins à 10h59 le train express régional passe au fond de son jardin et le déplacement d’air fait trembler les cerisiers qui marquent l’entrée de son terrain.