Voici un épais roman d'Alice Ferney, parfait pour les vacances. Il sort de ma LAL pour le challenge Pavés (700 pages) et malheureusement, comme souvent lorsqu'un livre y a patienté trop longtemps, c'est un petit plaisir plus qu'un éblouissement. Oui, je cherche ce qui fait vibrer dans les livres !
Voici l'histoire de Serge, depuis la rencontre de ses parents, jusqu'à sa mort. Ou son accident de voiture, le doute peut persister. C'est avec la rencontre de Vladimir et Nina que commence l'ouvrage. Il est ingénieur des Mines, elle est lycéenne, ils se rencontrent à l'orchestre. Il imagine qu'elle sera la mère de ses enfants. Elle se rêve femme d'ingénieur. Sur ce malentendu, l'aventure peut commencer. Et voilà que plus vite que prévu, Serge nait, suivi de Jean. Serge l'enfant chéri, l'enfant doué, le normalien. Serge que l'on suit de l'enfance à l'adolescence, dans les études comme dans son entreprise, dans ses aventures amoureuses et dans son mariage. C'est d'ailleurs beaucoup autour de son mariage avec Marianne que se vit le roman, de leur rencontre à la tromperie et au divorce.
C'est agréable à lire, la voix narrant l'histoire et déjà omnisciente nous annonce la suite ou nous donne des explications sur l'impact des actes des uns et des autres. C'est assez psychologisant parfois. Et c'est surtout terriblement pessimiste voire fataliste : nul ne semble pouvoir échapper aux tares de ses ancêtres ou à leurs manques affectifs ! Un peu triste et pas très rythmé... et toujours dans ces mêmes milieux sociaux bourgeois finalement. Mitigée.