Elite révolutionnaire ?

Publié le 14 juillet 2021 par Christophefaurie

Une question pour 14 juillet : les révolutions résultent-elles d'un excès d'élite ? Un article ancien de The Economist rappelle une théorie qui le prétend. 

Si une société produit une élite qu'elle ne peut pas employer, elle la mécontente. Et l'esprit de l'élite, fort peu pratique, se prête naturellement aux théories révolutionnaires. Le phénomène serait cyclique. 

1789 en serait un exemple : l'élite bourgeoise trouvait que l'aristocratie l'empêchait d'exercer son talent. 

Curieusement, l'article ne parle pas de l'Allemagne d'avant-guerre. Là, l'élite était au chômage. Terreau idéal pour le Nazisme ? Peut-être en était-ce aussi de même de la Russie d'avant 17 ?

Il y aurait donc deux types "d'élite". Celle qui occupe les fonctions les plus en vue, et celle qui en est privée. Derrière "élite", il faut peut-être entendre un certain niveau d'instruction. La tension entre ces deux "élites" viendrait de ce que la seconde n'a pas l'emploi qu'elle pense mériter, alors qu'elle a les moyens intellectuels de juger que la première n'est pas compétente. Ce que celle-ci ne comprend pas, car elle croit, comme l'ancienne aristocratie, qu'elle possède une légitimité innée. Et que rien n'existe en dehors d'elle. Surtout pas une "élite".