Les députés se sont penchés sur le foncier, le cadastre et les domaines, les arts et la culture, les problèmes d'eau et d'électricité et la protection des enfants.
La Chambre Basse du Parlement est à fond la caisse en ce qui concerne l'organisation des plénières spéciales. Au cours de la session du mois de juin, 4 ont été organisées. La dernière en date est celle portant sur la gestion des Domaines, du cadastre et des affaires foncières. Une thématique qui est intervenue alors que le gouvernement traine encore sur l'élaboration de la réforme foncière demandée par le président de la République depuis 2011. Cette séance de travail a dès lors conduit les députés à formuler un certain nombre de recommandations. Un bon nombre concerne les villages, les populations autochtones, les femmes et les jeunes. Il est de fait recommandé à l'Etat " ...d'assurer la pleine participation des communautés à la gestion des terres, reconnaitre aux villages un droit de propriété collective sur leurs terres traditionnelles sans aucune formalité préalable, reconnaitre la validité du droit coutumier dans la gestion des terres des villages et délivrer un titre collectif à chaque village y compris sur les portions ne faisant pas l'objet d'une mise en valeur ; Reconnaitre et sécuriser la propriété foncière coutumière des communautés autochtones à travers la délivrance des attestations de propriété, appliquer la reconnaissance du contentement libre préalable et éclairé des populations autochtones comme une obligation légale indispensable pour toutes les initiatives pouvant affecter leurs droits y compris les projets commerciaux et de développement...garantir les droits fonciers sécurisés à tous les acteurs sociaux notamment aux femmes et aux jeunes dont l'accès à la terre reste entaché de certains préjugés et de barrières économiques ; mettre en place un outil juridique ou des mécanismes favorisant l'émancipation des jeunes en matière d'accès à la terre ; adopter une réforme foncière inclusive qui met en cohérence les lois, les politiques et tous les acteurs sectoriels " ont demandé les députés."
Eau et électricité
La seconde plénière spéciale organisée par l'Assemblée nationale est celle relative aux questions d'eau et d'électricité. Une thématique sur laquelle les députés attendaient le ministre de l'Eau et de l'Energie, Gaston Eloundou Essomba. 30 députés ont dès lors cuisiné le membre du gouvernement sur la gestion de ces problématiques. Selon ce dernier, le principal problème à l'origine des délestages et des coupures d'eau est la vétusté des équipements. Viennent ensuite, notamment en ce qui concerne l'électricité : l'absence de barrage hydroélectriques pour la région de l'Est, l'insécurité et l'impact de la faible pluviométrie sur le barrage hydroélectrique de Lagdo pour septentrion, la surcharge des équipements, l'insuffisance des agents d'Eneo et de la Sonatrel pour les autres régions. Selon le Minee, la résolution de tous ces problèmes demande une enveloppe de 6000 milliards de F Cfa.
Arts et culture
La contribution des Arts et de la culture au développement du Cameroun a également été au cœur d'échanges entre les députés et le gouvernement. Une plénière spéciale qui a conduit les parlementaires a interpelé le Minac sur les problèmes relatifs à l'Art musical au Cameroun. Une interpellation qui a conduit Ismaël Bidoung Kpwatt à jeter la faute sur les artistes. " A qui l'Etat doit-il s'adresser s'il faut actuellement financer des projets ? Si c'est chaque personne qui se réclame artiste qui vient avec un projet ? On va recevoir ceux qui sont à Yaoundé. J'ai instauré le " le mercredi des artistes " et je peux vous assurer que ce sont ceux qui sont proches de Yaoundé qui viennent. L'Etat a fait sa part en votant la loi de 2020 régissant les associations culturelle. C'est-à-dire qu'il faudrait désormais que chacun parle en connaissance de cause, dans la discipline où il est compétent. Qu'il n'y ait plus confusion de genre et à ce moment, les propositions seront pertinentes et les actions seront constructives. Sinon ce sont les affinités, les intérêts divergents qui sont l'apanage des intervenants qui utilisent tout simplement, des entregents pour embarrasser tout le monde. Voilà la réalité. Vers quoi nous allons après que l'Etat ait proposé la loi et que vous l'ayez votée. "
La quatrième plénière spéciale quant à elle a porté sur la protection de l'enfant face aux multiples violences qui ont cours dans la société.