— Maître, je n’obtiens pas ce que je souhaite de mes relations, pourquoi vais-je d’insatisfaction en insatisfaction ?
— Sans prise de conscience, l’enfant blessé (abandonné, rejeté, trahi, humilié, etc.) qui demeure en toi, s’exprime dans toutes tes relations, et demeure insatiable et inconsolable. Pire encore : il perçoit le monde à travers le filtre de sa blessure. Celui qui ne le conscientise pas, répète le même schéma inconsciemment. Et cette blessure est alors un puits sans fond, qu’aucune autre personne que toi ne parviendra à combler.
— Comment faire alors pour combler ce trou ?
— La blessure de notre enfant intérieur, que nous portons en nous tout au long de toute notre vie, peut être guérie à la seule condition que nous fassions lumière sur elle. Cette lumière dont il est question à travers les âges, des alchimistes aux poètes, et dans tous les ésotérismes, c’est la conscience. Faire lumière, c’est prendre conscience de ce qui est par définition, inconscient, dans le noir.
— Mais alors, une fois la lumière faite, on est guéri ?
— Cela passe ensuite par l’acceptation de ce qui est, puis par la reconnaissance de notre part de responsabilité d’adulte de demeurer, consciemment ou non, dans cet état de souffrance. Accompagner notre enfant intérieur, le prendre par la main et aller visiter ses blessures, nous permet de le faire grandir et enfin considérer les évènements récents de ta vie, comme des évènements extérieurs dont tu portes une responsabilité d’interprétation.
Retiens bien ceci : l’aspect que tu donnes aux phénomènes extérieurs ne fait que refléter ton état intérieur, conditionné, et déformé par tes blessures ouvertes. C’est en ce sens que la solution réside en Toi.
Stephan Schillinger / Extrait des livres « Par un Curieux Hasard »
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