Ainsi va le chant d’antan

Publié le 13 juillet 2021 par Paulo Lobo
Je me drape dans la nuit, je me dis c’est par ici le chemin. C’est par ici la sortie. Une fois dehors, je goûte la saveur du silence, une brise légère me caresse le visage. Tout est si simple quand on sait s’en contenter. Le temps roule doucement. Je n’ai pas envie de le bousculer. Je porte une montre à mon poignet qui est arrêtée, parce qu’elle n’a plus de piles. Je la porte pour montrer à la fois ma fidélité et mon détachement. Ça ne fait pas un peu ridicule ? Qui n’est pas ridicule dans ce monde ? C’est une tragi-comédie que nous vivons chaque jour inlassablement. Nous sommes de pauvres pantins manipulés à loisir par des forces invisibles mais bien réelles.Une force qui nous incite à nous plaindre tout le temps, à endosser systématiquement le rôle de victimes geignantes. Misérables et viles créatures!Regardez le ciel regardez la mer regardez les volcansTranquilles, ils attendent de nous croquer vivants. Tout est une question de temps. Je veux sortir dans la nuit, arpenter les rues désertes et silencieuses, ne rencontrer aucune âme qui vive, être  fasciné par les réverbères et les éclairages.  M’oublier pour ne plus bêler avec le troupeau..