À 19 ans, j'ai commencé à prendre de la médication pour mon acné sévère. Après un mois, quand je me réveillais le matin, je me sentais un peu moins bien que d'habitude. Et plus ça allait, plus ça réglait mon acné, mais moins je me sentais bien. Développer un état dépressif est un effet secondaire possible du médicament que je prenais, même si c'est rare. Après trois mois, j'ai dû l'arrêter, parce que j'avais des idées noires : un soir, au restaurant où je travaillais, je me sentais complètement déconnecté. Je voyais le rack à couteaux et je me disais que je pourrais en prendre un et me faire mal. Quand j'ai eu cette pensée-là, je suis tout de suite revenu à la réalité et je me suis dit: "ok, ça ne va vraiment pas". Plus tard dans la soirée, je suis tombé en larmes dans la cuisine et j'ai dit à mon boss que je démissionnais, je n'étais plus capable...
Quand j'ai commencé ma dépression, des personnes très proches de moi m'ont laissé tomber, me disant que j'étais drama queen. À ce moment-là, on ne parlait pas encore beaucoup de maladie mentale. Ça a été difficile de vivre ça alors que c'était encore très tabou...Quand j'étais en dépression, je n'étais plus capable de penser comme il faut et j'avais juste des idées sombres. Peut-être que j'avais l'air de faire un drame avec rien, mais dans ma tête, c'était une montagne de problèmes... Dans tout ça, heureusement, mes parents ont été là pour moi. C'est ma mère qui m'a emmené chez le médecin quand ça n'allait pas bien. Si mes parents m'avaient jugé, je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui...
Le livre ''Le pouvoir du moment présent'' a changé ma vie. Je le relis de temps en temps pour m'efforcer de retrouver cette pratique du moment présent que le livre enseigne. Entendre d'autres personnes parler de leur dépression a aussi été aidant dans mon processus. On pense souvent qu'on est seul, mais on ne l'est jamais. Et même si tu peux penser avoir le problème le plus bizarre, c'est sûr qu'il y a quelqu'un ailleurs qui vit la même chose que toi.
Ressources sur le suicide
- Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
- Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566
- France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
- Belgique: Centre de prévention du suicide 0800 32 123.
- Suisse: Stop Suicide
- Portugal: (+351) 225 50 60 70
Autres textes sur le Suicide
Le guide d'intervention auprès de personnes suicidaires démystifie le suicide. Il permet d'aider les proches à reconnaître les signes avant-coureur du suicide et de déterminer qu'est-ce qui peut être fait pour soutenir la personne en crise.
Une section du guide est réservée aux endeuillés par suicide.
Le livre est disponible au coût de 9,95$. Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009. Par Internet.
Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.
Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.