Les autorisations de sorties, l'information chaque soir, c'était du "nudge" ! Une émission de France Culture le disait.
Ce qu'il y a de curieux en France, c'est que l'on a toujours une guerre de retard. Le gouvernement découvre cette technique après tout le monde. Et, bien sûr, y voit une panacée. Si les Américains le font, cela ne peut être que bien.
L'intérêt de l'émission était de dire le bon et le mauvais nudge. Les deux étant aussi vieux que le monde, rappelait un invité.
Le bon consiste à étudier les comportements humains pour comprendre leur logique, avant d'agir. A l'envers de ce que font nos gouvernements, depuis, là aussi, la nuit des temps. Bonne nouvelle, donc ! Ensuite il s'agit de trouver des "petits trucs" pour prendre des bonnes décisions. (C'est ce qu'un temps les Japonais appelaient "poka yoke", typiquement : un noeud à son mouchoir pour ne pas oublier de faire quelque-chose, ou ne pas ranger ses chaussettes en vrac.)
Le mauvais (qui s'appellerait "smudge") cherche à influencer nos comportements à notre insu (un des sujets d'intérêt de ce blog), en profitant de nos "biais comportementaux", et ce, en particulier, dans les situations d'urgence, où nous sommes particulièrement sans défense.
Un de mes exemples de nudge préféré est celui de Parmentier. Voyant que le peuple ne veut pas de ses pommes de terre, il fait entourer un champ par l'armée, ce qui provoque un réflexe pavlovien chez le Français : le vol.
D'où la question que posait l'émission : le nudge prétend nous faire aller dans le sens de notre intérêt, ou dans celui de l'intérêt général. Mais qui les définit ?