Depuis quelques années, toutes les grandes entreprises se sont ruées sur les nouvelles solutions de robotisation des processus (RPA) afin d'automatiser des tâches manuelles répétitives. Forte de l'expertise acquise au fil de sa propre expérience, ING propose dorénavant sa plate-forme aux PME, qui y ont aujourd'hui plus difficilement accès.
Comme le rappelle la banque, qui explique avoir déjà déployé plus de 1 500 robots logiciels dans ses différents métiers, le principe n'est guère nouveau. Cependant, la convergence entre les impératifs de transformation « digitale » accélérée et l'arrivée à maturité des technologies sous-jacentes explique le fort engouement actuel. Hélas, les petites et moyennes structures n'ont généralement pas les moyens de profiter de ces progrès, dont la mise en œuvre est coûteuse et requiert des compétences pointues.
SAIO se fixe donc pour mission d'éliminer cette injustice. Émanation directe du centre d'expertise dédié qu'ING a instauré dès 2017 afin de répondre aux besoins de l'ensemble du groupe, cette filiale plus ou moins indépendante s'affiche simultanément éditeur de logiciel et intégrateur. Elle offre ses services à des organisations de tous secteurs économiques, d'abord en Pologne (où elle est initialement basée), puis dans le reste de l'Europe (elle conduit actuellement un pilote aux Pays-Bas), voire au-delà.
Le modèle d'intervention de SAIO est extensif et flexible, depuis le conseil amont, destiné à réaliser un état des lieux et préconiser des solutions, jusqu'au développement et au déploiement de robots opérationnels, en passant par la mise à disposition brute de la plate-forme, accompagnée ou non de prestations d'installation et de formation. Son champ d'action couvre à la fois la gestion financière mais également les ressources humaines, la comptabilité et la facturation, le support, la production informatique…
Face à un marché encombré, SAIO a quelques arguments sérieux à faire valoir. Le premier d'entre eux est, naturellement, sa focalisation sur la cible des PME, largement ignorée par les leaders du domaine. Autre facteur différenciateur de poids, ses origines lui permettent de défendre sa connaissance et sa maîtrise concrètes des problématiques d'automatisation, acquises sur le terrain, dans un contexte bancaire particulièrement exigeant, ainsi que son attention aux enjeux de sécurité et de conformité réglementaire.
Inéluctablement, les institutions financières deviennent des entreprises de technologie, à laquelle elle consacre une part toujours plus importante de leurs activités et de leurs budgets. Cette évolution ira-t-elle jusqu'à les transformer aussi en fournisseurs informatiques, notamment vis-à-vis de leurs clients peu ou mal équipés ? Dans leur recherche effrénée de diversification, un tel saut paraît tout de même audacieux, pas tant en termes de capacité à aborder une nouvelle spécialité que sous l'angle de l'accueil qui lui sera réservé et de la légitimité qui lui sera accordée par l'audience visée…