Il retombe sur le matelas et enroule son bras autour de ma taille pour me plaquer contre lui, ma tête dans son cou. On reprend notre souffle tous les deux, je souris tandis qu’il embrasse mon front. Mes doigts écartés sur son torse musclé, je sens son cœur qui bat vite et fort et fait chanter le mien en réponse. Une pensée me traverse.
— Tu vois ce que c’est, le kintsugi ?
— Pas du tout.
— C’est un art japonais qui consiste à réparer ce qui est brisé en soulignant les blessures avec de l’or, pour les rendre belles et plus solides. On ne les masque pas parce qu’elles permettent de réaliser tout le chemin parcouru, elles disent tout haut qu’on a survécu. C’est ce que tu fais, Matt. Tu transformes mes failles en fierté, parce que pas à pas, je les surmonte. Tu me répares et tu me rends plus forte.
— Je crois que c’est la plus belle chose qu’on m’ait jamais dite, murmure-t-il en embrassant mes cheveux.
Et moi je crois que ce qui vient de se dérouler entre nous est la plus belle chose qu’on ait jamais faite pour moi.